Black Magick 2

Ce deuxième tome commence avec un flashback bienvenu nous dévoilant une partie du passé de l’héroïne ainsi que de sa sororité. Ce n’est pas anodin car quand le premier tome pouvait se classer sans peine du côté des polars, celui-ci laisse davantage de place à la sorcière qu’est Rowan Black, la policière restant légèrement en retrait…
Tout cela nous permet d’en apprendre davantage sur l’organisation décidée à faire la peau aux sorcières depuis quelques millénaires déjà : qui se cache derrière l’Aira ? Sont-ils réellement les plus à craindre ? Qui sont ces personnages effrayants vêtus de blanc, aux de pouvoirs immenses ? Autant de choses que nous découvrons petit à petit, finement distillées par Greg Rucka.

Mais que l’Aira et les autres ne s’y trompent pas, Rowan semble également cacher une puissance phénoménale (qu’elle saura utiliser le moment venu, je n’en doute pas), héritée de sa lignée de puissantes sorcières.

Les personnages secondaires continuent également de prendre de l’épaisseur, laissant deviner des pistes d’intrigues aux ramifications sans fin.
Au dessin, l’australienne Nicola Scott poursuit son incroyable travail à la peinture, tout en niveaux de gris, ponctué ça et là de quelques touches de couleur. Un parti pris collant à merveille avec le pitch.

Ce deuxième tome vaut le coup : on commence par relire le premier, histoire de se remettre dans l’ambiance et quand on relève la tête on est déjà en train d’attendre le troisième. Black Magick se place sans problème au rang des séries à suivre chez Glénat, au côté de Lazarus, là aussi par Rucka qui semble tout à fait à sa place chez l'éditeur.