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Critique de Je suis Stan Lee

par Le Doc le lun. 21 janv. 2019 Staff

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Excelsior !

Il était l'un des pères fondateurs de l'univers Marvel tel que nous le connaissons, LE visage de l'éditeur devenu un géant du grand écran (lui qui se régalait d'apparaître même une poignée de secondes dans les films Marvel). Stan "The Man" Lee nous a quittés le 12 novembre 2018 et Panini Comics lui rend l'hommage qui lui est dû par le biais de ce volume spécial de sa collection d'anthologies.

D'aussi loin que je me souvienne, le nom de Stan Lee a toujours fait partie de mon imaginaire. La fameuse mention "Stan Lee présente..." ornait tous les comics de l'époque (j'ai débuté la lecture de bandes dessinées américaines dans la première moitié des années 80). Les premiers épisodes de Spider-Man que j'ai lus étaient ceux qu'il a écrits, dans l'album La Folie de l'Araignée. Mon premier épisode des 4 Fantastiques était un Lee/Kirby, dans un Strange Spécial Origines. Et ainsi de suite...

Au-delà des polémiques sur les rôles de chacun dans la création des histoires (sur lesquelles je ne reviendrai pas ici), Stan était un raconteur d'histoires né, un dialoguiste hors-pair et un excellent responsable éditorial. Son style a peut-être eu du mal à traverser les années (son retour dans les pages des comics Marvel dans les années 80 est nettement moins marquant que ce qui a précédé, c'est le moins qu'on puisse dire), mais son travail des sixties, ses collaborations avec des géants comme Kirby, Ditko, Buscema ou Colan, ont enchanté des générations de lecteurs.

Il n'est donc pas étonnant que le sommaire de Je suis Stan Lee soit presque entièrement composé de comics des années 60. Il y a les incontournables : la première apparition de Spider-Man dans Amazing Fantasy, une histoire d'origine remarquable qui pose les bases du personnage en seulement 11 pages; le premier épisode des 4 Fantastiques, une équipe de héros vraiment pas comme les autres; le premier épisode des X-Men, ces étranges écoliers; et le quatrième des Avengers avec cette excellente idée qu'était l'arrivée de Captain America dans l'époque "moderne". Ce sont des épisodes que je connais par coeur, que je possède dans plusieurs éditions et qui sont toujours aussi agréables à lire.

Les comics de Stan Lee, c'était aussi des réflexions sur l'humanité (représentées ici par le numéro 5 de la série du Silver Surfer superbement dessinée par John Buscema) et le traitement de sujets forts comme la guerre (Daredevil #47 et le parcours du soldat aveugle Willie Lincoln) et la drogue (le fameux triptyque d'Amazing Spider-Man avec Harry Osborn). Des sujets ancrés dans le réel, des galeries de protagonistes attachants (et qu'il est plaisant de suivre mois après mois) et très bien caractérisés...et de l'action palpitante ! Le sixième annual des 4 Fantastiques, également au sommaire, regroupe tous ces éléments : une grande aventure dans un autre univers,  des créatures grotesques, un Kirby en grande forme et une mission qui touche la Première Famille de Marvel en plein coeur...

Panini a également inclus un épisode de Thor qui semble plus anecdotique mais qui surprend par sa chute touchante. L'humour est également présent avec des pastilles aux dialogues savoureux et l'émotion avec une histoire de fantômes signée Steve Ditko aux dessins. L'album s'ouvre et se referme sur de l'inédit : de l'horreur avec un récit de loup-garou datant de 1953 et dessiné par Bill Everett qui enchaîne les rebondissements en à peine 6 pages et pour "boucler la boucle" en quelque sorte, l'adaptation par Bruce Timm et son style ultra-dynamique de Captain America foils the Traitor's Revenge, le premier texte écrit par Stan Lee pour Marvel en 1941. 

En bref

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