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Critique de Batman / The Spirit

par Le Doc le dim. 10 févr. 2019 Staff

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La convention du crime !

En 2006, le regretté Darwyn Cooke a reçu ce qu'il a appelé "l'offre la plus formidable et terrifiante à la fois" de sa carrière : lancer une nouvelle série consacrée au Spirit, le justicier créé par le grand Will Eisner en 1940. Formidable car le scénariste et dessinateur était un grand fan du personnage (et de l'oeuvre de Will Eisner en général...ce qui prouve qu'il avait du goût)...terrifiante car il était au départ réticent à l'idée de prendre la relève de l'auteur d'Un Pacte avec Dieu et New York Trilogie. Darwyn Cooke est resté un an sur le titre et il en a signé les meilleurs épisodes. 

Je ne peux d'ailleurs pas résister aux dessins de Darwyn Cooke, qui nous a quittés bien trop tôt. Je retombe sous le charme à chaque fois...de cette élégance irrésistible, de cette aisance à passer des silhouettes sexy aux vilains les plus grotesques, de ces atmosphères superbement travaillées, autant dans le domaine du polar que des super-héros hauts en couleur. Darwyn Cooke fait partie de mes dessinateurs préférés et parcourir les pages qu'il nous a laissées est un plaisir renouvelé.

Pour lancer la série Spirit, DC a eu l'idée d'organiser une rencontre entre Denny Colt et Batman sous la forme d'un numéro spécial de 48 pages. Le scénario est signé Jeph Loeb (le futur vice-président de Marvel Televisions travaillait régulièrement pour DC à l'époque) et décrit les efforts conjugués des deux héros pour contrer les plans de leurs vilains respectifs qui se sont alliés pour se débarrasser des représentants de la loi réunis au Congrès de l'Association Bénévole de la Police.

Le lieu de l'action est exotique (ce qui éloigne Batman et le Spirit de leurs terrains de chasse habituels, Gotham et Central City); il y a un ton léger (trop léger selon certaines critiques d'après de que j'ai compris, mais pour ma part j'ai apprécié l'intrigue simple et efficace concoctée par Loeb) qui fonctionne bien; notamment avec ce contraste entre les méthodes différentes des deux justiciers et après une rapide exposition, les péripéties s'enchaînent jusqu'à un final qui enchaîne les twists.


En bref

Et sans surprises, c'est juste très beau, avec un Darwyn Cooke qui a su rendre hommage à Will Eisner (en reprenant certaines de ses figures de style) tout en déployant l'étendue de son talent.

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