Quelques maladresses...

Nouveauté en ce début d’année, mon voisin le fudanshi aurait pu se révéler être une comédie drôlissime et fraîche avec un concept aussi sympathique que le sien mais l’auteur n’a malheureusement pas réussi à l’exploiter correctement dans ce premier tome. Cela dit, le second tome parviendra peut-être à relever le niveau mais ce n’est franchement pas gagné vu l’évolution de l’intrigue.

Autre souci, l’auteur donne l’impression d’avoir enfermé ses personnages dans des cases assez étroites. Sokabe est l’archétype du salaryman qui n’a pas confiance en lui, assez solitaire et qui est mal à l’aise avec ce qu’il ressent tandis que Motoi se veut tout le contraire, entreprenant, tout à fait à l’aise avec sa passion pour le boy’s love et avec une belle estime de lui. Ces deux-là vont se rapprocher suite à un concours de circonstance et même si leurs personnalités manquent un peu de mordant, l’envie et les tentatives de Motoi d’expérimenter les scènes qu’ils apprécient tant dans ses lectures boy’s love auraient pu suffire pour que la recette fonctionne à merveille en y ajoutant une grosse dose d’humour, de légèreté et de sex-appeal. Ici les délires sont amenés avec maladresse, le lecteur ne suit pas l’auteur dans ces derniers. Si les premiers nous faisaient sourire au départ, ils sont vite devenus maladroits voir même dérangeants au fil des pages. Ajoutez à ceci une patte graphique correct mais passe partout, une mise en scène qui manque d’imagination et un récit principal qui s’arrête en plein milieu du tome pour céder sa place à une histoire bonus dont on aurait franchement pu se passer avec une situation de départ de mauvais goût et un déroulement qui ne nous convainc pas.