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Critique de The ghost fleet

par Le Doc le dim. 28 avril 2019 Staff

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Fear of the Dark, Fear of the Dark ! I have a constant fear that something's always there...

Le statut d'étoile montante de Donny Cates (qui est devenu en peu de temps l'un des scénaristes les plus en vue de Marvel en travaillant sur Thanos, Doctor Strange, Les Inhumains, Les Gardiens de la Galaxie, Venom ou encore prochainement le Silver Surfer) fait que les éditeurs s'intéressent à ses premiers travaux. C'est le cas de Urban Comics qui nous propose depuis quelques jours l'intégralité de The Ghost Fleet, publié chez Dark Horse en 2014/2015, avant de poursuivre avec The Paybacks cet été.

Pour transporter les cargaisons les plus sensibles, des contenus tellement exceptionnels que même les conducteurs ne savent pas ce qu'ils transportent, il faut faire appel au Convoi Fantôme. Mais un jour, une mission tourne mal et l'un des meilleurs agents du Convoi regarde d'un peu trop près ce qui était censé rester secret...

The Ghost Fleet commence fort, très fort...c'est percutant, violent, avec des planches puissantes qui font un bon usage des effets de vitesse et des onomatopées qui débordent du cadre. Et après cette entrée en matière redoutablement efficace, Donny Cates et son dessinateur Daniel Warren Johnson (dont j'avais déjà beaucoup aimé les séries Space Mullet et Extremity) ne relâchent jamais la tension...ils ont d'ailleurs une sacrée tendance à appuyer sur l'accélérateur.

The Ghost Fleet, c'est de la très bonne série B à la croisée de plusieurs genres. Donny Cates revendique l'influence de John Carpenter (et elle est clairement là...déjà, ce n'est certainement pas pour rien que Trace se trimbale un look à la Snake Plissken ) et secoue ses personnages dans tous les sens dans un déluge d'action et d'émotions. Car au-delà de l'orgie de gore et de tôles froissées, les protagonistes partagent une histoire qui se révèle souvent touchante.

Initialement prévue en 12 numéros, la maxi-série a du se terminer au bout de 8 épisodes, faute de de ventes (et d'après Donny Cates, le final n'a même pas eu droit à une sortie "physique" avant l'intégrale publiée finalement par Image Comics en 2017). Les auteurs ont donc été obligés de remanier les derniers chapitres pour livrer une fin satisfaisante. Cela se ressent à la lecture, le rythme est encore plus enlevé et certains éléments qui auraient du être un peu plus développés (comme le personnage de Beth) ont du se contenter du minimum syndical. 

Mais malgré ces contraintes, Cates et Johnson ont bien géré les révélations importantes jusqu'aux dernières pages joliment barrées qui font encore basculer le récit dans un tout autre genre. Du bis généreux, servi comme il faut par des planches dont l'énergie de dingue fait oublier les petits défauts du dessin.


En bref

Une réjouissante lecture, qui se conclut par des bonus de qualité : une intéressante interview de Donny Cates et Daniel Warren Johnson, une comparaison script/planches, un carnet de croquis et une galerie de couvertures.

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