SF et fantasy mixées ne donnent pas toujours un bon cocktail!

Cette série a déjà quelques années derrière elle (1e tome paru en 2001), mais normalement l'avantage de la SF mêlée de fantasy est que cela ne vieillit pas vraiment… sauf que les graphismes de Joël Jurion, eux, n'ont pas trop bien vieillis à mon avis. Il a trop hésite entre les graphismes réalistes et les graphismes fantaisistes.

Côté scénario, je dirais que Thierry Cailleteau connait parfaitement les bons auteurs de SF ainsi que ceux de fantasy. Il est simplement dommage qu'il n'ait pas vraiment réussi à s'en dégager au risque de donner une impression de décalquage sinon de plagiat.

Le thème de base avec la Terre intégrée dans une alliance galactique a été tellement rabâché qu'il est difficile d'être original avec… Je recommande à tous ceux que le sujet intéresse de lire les livres d'Ursula Le Guin faisant partie du cycle de l'Ekumen et le livre "Le monde de Rocannon" en particulier pour débuter.

Un monde à surveiller qui est encore au stade moyenâgeux… Là c'est le livre des frères Boris et Arcadi Strougatski "Il est difficile d'être un dieu" (mais pas le film d'Alexeï Guerman qui est impossible à comprendre sans connaissance du livre).que je vous recommande. "Le monde de Rocannon" en est aussi un bon exemple, ainsi que pour le fait que les envoyés d'autres mondes ne doivent pas intervenir pour faire évoluer les civilisations plus rapidement.

Les combats entre humains et créatures fantastiques genre orcs, trolls, hommes serpents… sont vieux comme les contes des veillées d'autrefois.

Évidemment, il y a les comparses comiques des héros terriens : le barbare violent mais doué à l'épée, le marchand poltron intéressé uniquement par l'or, le barde immortel et un tantinet magicien, la capricieuse fille à papa qui se révèle être le personnage principal de la quête… Mais ils confortent encore cette impression de déjà-vu.

Au final une série pas vraiment déplaisante mais qui a beaucoup vieillie en 18 ans par rapport à d'autres bien plus anciennes (mais que je ne citerai pas).