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Critique de Pale Cocoon

par Leif le dim. 15 août 2010

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Réalisé d’une traite par l'autodidacte Yoshiura Yasuhiro comme une longue traversée d'océan virtuel en quasi-solitaire, Pale Cocoon s'affrime dès la première seconde comme un petit bijou d’animation artisanale, offert dans un écrin techno-synthétique doré à l'or fin, où les quelques mouvements caméras trop typés « doom-like » ne parviennent pas à nuancer la poésie glaciale et déshumanisée de cette magnifique petite fable de Hard-SF, entre les lignes de laquelle se devinent les ombres de deux autres monuments du genre : Oneamise no Tsubasa et le sublimissime Magnetic Rose. Dans des décors impersonnels (d'une personnalité confondante, malgré tout), entre acier et ténèbres, deux visages s’entrecroisent entre deux rayons vides, deux flâneries de coursive, deux images numériques d’un passé lumineux, lointain, mythique. Car combien de temps, depuis la lumière ? Car combien de temps depuis le vert et le bleu ? Combien de temps d’obscur, de froid et de métal ? En restaurant d’antiques archives exhumées presque à contre cœur, le personnage principal va découvrir un bien singulier document… Et, à travers lui, inévitablement, la réalité de sa condition. Une oeuvre tellement à fleur de peau qu’en raconter plus serait criminel. Seul (légitime) regret, 23 minutes (pour 20 euros, quand même !), c’est certes une performance, mais vu la qualité du fond comme de la forme, ça reste incontestablement trop court. Un jeune auteur à suivre, quoi qu'il en soit... Et de près, cela va sans dire.

En bref

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