Joue là comme Chauncey
Enfin ! Les Warriors ont fini par céder leur titre NBA cette année grâce à cette magnifique équipe des Raptors. Et même si cette victoire a été facilitée par des blessures, il est bon de voir un nouveau vainqueur de cette si belle compétition qui fait honneur à un sport que j’admire depuis fort longtemps.
D’ailleurs, j’ai toujours suivi les émissions de basket et une que je suis toujours autant est ‘la First Team’ qui débriefe les actualités de la NBA. Et à l’époque, un chroniqueur un peu fou (car fan des Pistons) transpirait la passion de ce sport : ce dernier n’est autre que Waxx qui est également un guitariste connu mondialement ! Quelle fut ma surprise lorsque j’appris que ce dernier se lançait dans un projet BD/Comics chez Glénat donnant lieu à ce fameux “Silencio”.
Nous suivons donc le parcours dans les années 90 d’un jeune incarcéré, loin d’avoir un mauvais fond, qui va participer à un tournoi de basket carcéral. On y découvrira un joueur très doué et doté d’un esprit d’équipe rare qui mettra en lumière les qualités de ce dernier, qui plus est muet… Mais dans le basket pas vraiment besoin de “trashtalking”, le talent suffit pour s’exprimer !
Ça fait un moment que je me demandais pourquoi il n’existait quasiment aucun comics de sport et encore moins de football américain ou de basket, sports phares aux Etats-Unis. Il a fallu que ça soit une équipe française qui pallie ce manque. Et dans ce petit jeu, Waxx s’en tire très bien dans l’exercice de style.
Après un démarrage un peu poussif, c’est bien le basketball qui est au centre de ce volume, mais dans une formule plus “street”, dans ce tournoi carcéral qui met en lumière un basket plus rustre et moins léché du basket moderne.
D’ailleurs, toute la qualité du titre repose essentiellement sur les différentes confrontations qui sont très agréables à suivre. Là où les mangas ont tendance à s’attarder sur un match, ici c’est tout l’inverse : les confrontations sont, par conséquent, plus nerveuses, plus pêchues et l’artiste parvient également à instaurer un ton plus rugueux grâce à un style plus anguleux.
Gabriel Germain s’est inspiré de “Slam Dunk” pour illustrer les matchs, et réussit le pari d’en créer une nouvelle formule efficace pour ce format entre la BD et les comics au point de parfaitement identifier des clins d’oeil envers des actions mythiques comme la fameuse “elbow pass” de Jason Williams ou autre poster dunk.
Il n’en fallait pas plus pour faire vibrer un passionné de basket !
En bref
Au final, Silencio démontre un vrai potentiel pour livrer une belle saga sur le basket dans un format bien loin des mangas qui règnent jusque là dans ce domaine. Ce premier tome dévoile des promesses bien différentes, plus adultes à travers ses personnages et le contexte carcéral. Waxx et Gabriel Germain commence admirablement une saga qui nous emmènera surement dans toutes les strates du basket américain. Si vous aimez le basket, vous pouvez y aller les yeux fermés, ça vous donnera d’aller claquer du dunk ou de casser quelques chevilles.
Positif
Les scènes de basket franchement réussies et nerveuses
Des gestes techniques facilement reconnaissables
La basket facteur d’intégration
Negatif
Un récit très classique
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