7

Critique de Mojo hand

par ginevra le jeu. 5 sept. 2019 Staff

Rédiger une critique
Drame et blues... une évidence?

Arnaud Floc'h nous raconte ici une histoire improbable dans le sud des États-Unis, en Louisiane, de 1926 à 1966. Celle d'un couple noir qui recueille un enfant blanc à la suite d'une tempête… Des noirs adoptant un blanc, cela ne fonctionne que parce qu'ils sont éloignés dans le bayou! Wilson et Delilah (avec beaucoup de réticences de son côté) en font le frère de leur fils aveugle, Cletus, en lui donnant le nom de leur fils mort : Béllerophon. Cela se passe plutôt bien jusqu'à ce que le blues entre dans la famille avec 2 guitares achetées avec du poisson frais. Si Cletus est très doué, Bellerophon l'est moins. Son passage au banjo n'est pas une réussite car il se sent diminué par rapport à Cletus. Les choses empirent quand ils aiment la même fille, Trish et Bellérophon brise les doigts de son frère qui devient Mojo Hand.

Rendre une émotion musicale en BD n'est pas chose facile, mais le blues est sans doute celle qui permet de transmettre plein de sentiments par ses textes et par le contexte. L'histoire inventée par Arnaud Floc'h nous fait passer du rire aux larmes en suivant l'évolution de ces drôles de frères de cœur, au début, à défaut de sang.

Les graphismes fins et élégants soutenus par la colorisation subtile de Christophe Bouchard éclairent ce drame (car c'en est un) avec de beaux paysages et des personnages expressifs.

Un album qui mérite d'être découvert.

En bref

7
ginevra Suivre ginevra Toutes ses critiques (2738)
Boutique en ligne
19,50€
Boutique en ligne
19,50€
Boutique en ligne
19,50€
Boutique en ligne
19,50€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)