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Critique de Silent Dragon

par Auray le jeu. 14 nov. 2019 Staff

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Le baiser mortel du Dragon

Nous avions déjà parlé du scénariste Andy Diggle sur Comics Sanctuary, lors de la parution de James Bond trois et quatre aux Éditions Delcourt. Mais encore une fois, je vous conseille de lire le sympathique year one de Green Arrow pour découvrir toute l'étendue de ce talent, qui est toujours disponible d'ailleurs chez Urban Comics.

Et pour cet album, il y aura un collector en noir et blanc, plus une autre version avec une couverture variante. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce qu'une autre superstar des comics participe : Leinil Francis Yu. J'ai adoré ce dessinateur Phippin sur des parutions Marvel tel que, Secret Invasion auprès de Brian Mickael Bendis, je l'ai d'ailleurs lu plusieurs fois dès que j'en avais l'occasion. Mais il a aussi collaboré avec les plus grands, comme Mark Millar sur Supercrooks ou Superior, Jonathan Hickman et ses Fantastic Four, Grant Morisson ou les X-Men, Mark Waid et l'envolé de son Superman, ou encore, avec l'excellent Matt Fraction et un rassemblement d'Avengers... et encore, sa biographie est longue comme un bras. Bref, vous l'aurez compris par cette démonstration de force que cela méritait les différentes versions de cet album pour fêter son retour.

En effet, le jeu en vaut la chandelle, les planches sont de toute beauté, et nous rassurent sur le fait que le patron est en grande forme. Pas un défaut franchement, c'est clair, net, précis, comme les droïdes samouraïs qui sont grandioses, malgré leurs complexités assumées car leurs mécanismes sont visibles, et on s'amuse même à regarder le roulement ou les raccords. Les femmes sont aussi bien réussies, comme la plus mature, la geisha Takara, ou la plus jeune et rigolote Suki, la fan de technologie. Évidemment, les décors sont à couper le souffle, comme ce paysage onirique dans lequel on aperçoit notre héros Renjiro. Cet ouvrage mérite d'y jeter un œil rien que pour ça.

Mais le scénario tient-il autant la route que les dessins ? Franchement, ne vous attendez pas à quelque chose de renversant. Il prend de diverses inspirations, comme chez Rai aux Éditions Valiant pour le côté Japon futuriste en révolution, et peut-être même sur les séries ou les romans d'Altered Carbon, mais pour cette fois, la réinsertion de l'âme dans un autre corps. Mais, on pourrait très bien citer Terminator sur la fin du titre, à travers l'image du visage d'un robot qui se désolidarise. Bref, vous aurez un air de déjà-vu, et pourtant, on passe tout de même un excellent moment tant cela reste bien fait, comme lorsque l'on voit cette couverture inspirée d'Akira, ce classique du manga, le bon vieux temps en somme.

Le nouveau livre d'Andy Diggle et de Leinil Francis Yu vaut rien que pour son lot de planches, comme c'est si bien faire le maître Philippin, aidé à l'encrage de Gerry Alanguilan. Le format un peu plus grand que d'habitude comme chez un Bitch Planet permet déjà d'avoir une belle vue d'ensemble, et si vous êtes déjà fan de cet artiste, rien ne vous empêche de vous procurer à présent la version en noir et blanc afin de prolonger le plaisir.

En bref

Un livre beau dans sa forme et dans ses planches, sur un air de déjà vu, certes, mais qui ne gâche en rien la lecture si vous souhaitez vous embarquer dans cette aventure d'un nouveau Néo-Tokyo, cette fois, situé en 2063.

8
Positif

Le style de Leinil Francis Yu qui frôle la perfection

Les beaux livres en général de Glénat Comics pour l'occasion

Un autre Néo-Tokyo du futur qui pourrait devenir un classique

Un scénario qui marche encore...

Negatif

… mais par ces inspirations diverses, il marque un air de déjà-vu assez profond !

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