Venom contre les poisons

Cet album compile les 5 épisodes d’Edge of Venomverse, les 5 épisodes de Venomverse et l’épisode 1 de Venomverse: War stories.

Dans l’ensemble, la lecture n’est pas désagréable. Le récit se laisse lire sans qu’il n’ait un réel intérêt scénaristique. 

Pour entrer un peu plus dans le détail, toute la première partie, les épisodes d’Edge of Venomverse sont totalement sans intérêt (pour le scénario) et bien trop courts pour en avoir un. S’ils n’avaient pas existés, cela n’aurait pas compliqué la compréhension de Venomverse. En gros, on nous présente rapidement les protagonistes intervenant dans le Venomverse et ce qu’ils faisaient avant d’être appelés par le Dr Strange Venom.

Le seul intérêt que j’ai trouvé est le changement de dessinateurs pour chaque petit récit qui crée un certain dynamisme et permet de découvrir plusieurs dessinateurs dans des styles bien différents.

Les 5 épisodes de Venomverse, eux, développent bien une histoire. Des Venoms d’univers parallèles sont appelés à combattre ensemble contre des extraterrestres qui se nourrissent des hôtes choisis par le symbiote: les poisons. On retrouve donc plusieurs personnages de l’univers Marvel infectés par le symbiote et qui sont Venom dans leurs univers respectifs. Et c’est là que réside le problème majeur de cette histoire. Le symbiote est un prétexte pour faire intervenir plusieurs personnages et qu’ils se battent ensemble contre un mal dangereux pour leur survie à tous, mais l’utilisation de ces personnages Venomisés est totalement sous-développée. Le Rocket Venom a toutes les caractéristique du Rocket classique, le docteur Strange n’a rien de plus que le docteur Strange classique. Seuls leurs looks ont été modifiés, et c’est bien dommage. Ils auraient pu aller beaucoup plus loin dans l’utilisation des pouvoirs conférés par le symbiote à chacun des personnages (ce qui, pour le coup, m’a paru mieux développé dans les Edge of Venomverse). 

Pour le dénouement, je trouve cela malheureusement trop simple. Spoiler alert: /* Ils font appel à Carnage qui décide de se battre à leurs côtés plutôt que contre eux. Sa décision change un peu trop facilement à mon goût et cela m’a un peu perturbé dans ma lecture. */

Par contre, je ne connaissais pas Iban Coello, qui illustre les 5 épisodes de Venomverse, et j’ai été séduit par son style graphique appuyé par un colorisation très sympa par Matt Yackey.

Même remarque pour les couvertures présentées entre chaque numéros, illustrées par Francesco Mattina et Nick Bradshaw qui sont vraiment très chouettes, avec une préférence de ma part pour celles de Mattina.

Les War stories n’ont elles non plus pas de réel intérêt scénaristique. C’est plus pour compléter la liste des héros Marvel infectés, cela faisant rappel à la fin de Venomverse, qui laisse ouverte une possibilité à une éventuelle suite. On y retrouve néanmoins une bonne mais trop courte scène (8 pages) avec un Punisher Venom scénarisée et dessinée par Declan Shalvey.

Pour l’édition, c’est plutôt agréable dans l’ensemble même si on aurait pu s’attendre à un minimum d’infos complémentaires. Pas de chichis ici, on est dans le récit et il ne faut pas s’attendre à un dossier post-lecture. On a quand même droit à une galerie de variant covers assez sympas. Les matériaux sont plutôt qualitatifs et j’ai bien apprécié le papier ni trop mat ni trop brillant.

Et petite déception pour ma part: on nous annonce sur la couverture Roland Boschi. Celui-ci n’a dessiné que le premier épisode d’Edge of Venomverse. Etant un grand amateur de son travail, je m’attendais à plus de dessins de sa part vu que son nom est mis en avant par l’édition.