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Critique de La Fille du Temple aux Chats #1

par KssioP le mar. 25 févr. 2020 Staff

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Flâner à la campagne

Pas emballée au jour de son annonce chez SOLEIL MANGA, le titre m’incitait à croire que ça allait encore parler de chats. Or, des titres qui parlent de chats y’en a partout, tout le temps ces derniers temps et personnellement je suis repue. Toutefois, ayant besoin de mignonnerie pour me filer la pêche, je suis revenue sur mon appréhension et j’ai finalement ouvert ce tome. Quelle claque j’ai reçue en récompense ! Cela m’a rappelée sèchement qu’il ne faut jamais juger un livre à sa couverture (ou son titre).

LA FILLE DU TEMPLE AUX CHATS ne brille pas du tout de par ses chats. C’est plutôt l’histoire d’un jeune très citadin qui las de ses parents, préfère sacrifier tout son confort pour aller vivre à la campagne dans le temple où il passait ses vacances quand il était gamin. Chez une cousine éloignée et une vieille dame qu’il nomme « grand-mère ». Les retrouvailles entre cousins sont dépaysant pour l’ado qui s’apprête à entrer au lycée. Il croit avoir affaire à une sorte de « plouk » mal fagotée, quand sous le masque il découvre un joli minois et une belle paire de « fesses » qui ne le laissent pas indifférent.

L’auteur met fort l’accent sur les formes voluptueuses de CHION, ce n’est en rien dégradant ou vicelard, c’est le regard vrai d’un ado en pleine puberté. Vous ne verrez jamais plus les vêtements dits ringards de la même manière.

GEN s’accoutume très rapidement de son nouvel habitat. Les toilettes dehors, les sous-vêtements achetés au supermarché ; sonner la cloche, fuir les frelons, élaguer les arbres… sa vie n’est plus de tout repos. Pourtant, avec CHION à ses côtés il ne regrette rien d’avant et s’amuse de chaque nouvelle journée qui se présente à lui. La vie est belle à la campagne sans internet, ordinateur ou télé pour s’occuper. Puis, il y tant à faire pour entretenir un temple délabré par les années où errent en majorité des chats abandonnés, ainsi qu’un chien un peu vicieux qui apprécie terroriser les citadins. Les animaux servent en réalité de fond pour le décor, comme témoins des sourires innocents de CHION ou des regards gênés de GEN soudain exposé à l’inopinée générosité sexy de sa colocataire.

Le trait est particulièrement doux. Des formes arrondies procurent l’envie au lecteur de faire escale dans cet endroit pour y couler des jours heureux. On se sent apaisé en feuilletant les pages. Les corvées banales du quotidien se transforment ici en une poésie du mot « bonheur ». Une philosophie qui me touche particulièrement. Une vie simple qui remplit le cœur de millions de couleurs, voilà un bel idéal que MAKOTO OJIRO tente de transmettre en quelques cases. Par contre, le temps a dû s’arrêter durant ma lecture car tourné la dernière page, je me suis écriée « déjà » ? comme si sous l’emprise d’un trop de bien-être j’avais malencontreusement sauter plusieurs chapitres ou que d’un coup on m’avait tirée de ma rêverie bien après que le soleil se soit couché. C’est un coup de cœur très zen que je ressens pour ce titre que je vais dorénavant suivre avec grand intérêt. Merci SOLEIL MANGA pour la trouvaille mais dommage de laisser au hasard sa découverte car bon nombre de lecteurs seraient intéressés.

En bref

Ne vous fiez pas au titre ou aux nombreux chats sur la couverture, intéressez-vous plutôt à l’ambiance générale que dégagent les couleurs choisies et la nonchalance de la jeune femme au centre. C’est exactement cet état d’esprit que vous allez garder durant toute votre lecture. Cette aventure très simple est un havre de paix et une invitation pour les âmes fatiguées de leur vie de citadin stressé.

9
Positif

Sentiment de bien-être

Simplicité des personnages

Jolies formes féminines

Style doux et apaisant

Y'a des chats mais cela ne parle pas de chats

Negatif

Se lit beaucoup trop vite

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