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Critique de Gaijin Salamander

par Auray le mer. 26 févr. 2020 Staff

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La dernière salamandre

Parfois, dans l'amas mensuel des sorties, on peut trouver quelques pépites sans le vouloir, gaijin (étranger) salamander en fait partie. Effectivement, les Éditions Delcourt ont été chercher dans le catalogue d'Action Lab qui, aux U.S.A., souhaite avant tout être grand public.

Ce récit anthropomorphique est inspiré d'une parodie de l'Iliade nommée la Batrachomyomachia, ou le combat des rats et des grenouilles, le tout serait attribué à Homère. Bon, je l'ai lu pour l'occasion, et on va spécifier d'emblée qu'il n'y a pas de rats utilisés dans ce récit, mais on aura tout de même des iguanes, des crabes, des salamandres, des crapauds et des grenouilles issues de différentes espèces. Pour conclure, l'essence principale y est, par la grande bataille de fin et la philosophie qui en émane.

Et, ce n'est pas pour rien que cela m'a donné par la suite envie de revoir le dernier Samouraï d'Edward Zwick avec Tom Cruise. Tout se passe à l'époque féodal, à peu près au début de l'ère Meiji par rapport aux événements contés je dirais, vu que notre salamandre est porteur d'une arme blanche et les autres d'armes à feu. Mais, il a surtout été receuilli par un maître qui lui a appris les derniers arcanes de l'art divin de manier le sabre, qui est le prolongement de l'âme du guerrier. Dans les savoureux monologues ou dans les bons dans le temps, lorsque le Sensei était encore vivant, vous aurez quelques éléments du Bushido, le fameux code d'honneur. Et c'est seul contre tous que notre salamandre va faire passer un message d'adieu et pourtant, chargé d'espoir pour le futur.

Mais s'il n'y avait que le magnifique scénario de Massimo Rosi, ça irait, mais en plus, nous avons un dessin parfait et très propre de Ludovica Ceregatti. Les planches sont vraiment stylées pour quelqu'un qui apparemment débute dans le métier. Les différents angles de vue sont très cinématographiques, les pleines pages sont faites pour admirer les armures ou les différents animaux. Les couleurs chaudes et parfois nocturnes de Renato Stevanato participent grandement à cette réussite.

Vous aimez les récits sérieux traités avec justesse et dextérité ? Vous adorez les discours de Splinter dans les Tortues Ninjas ou l'ambiance d'un Kenshin le vagabond (un manga de Nobuhiro Watsuki) ? Alors foncez sur Gaijin Salamander, vous ne le regretterez pas !

En bref

« Brise cette cuirasse qui t'emprisonne »

8
Positif

Les planches sont sublimes !

Un récit anthropomorphique

L'ambiance Bushido

Une histoire classique à présent, mais toujours aussi belle (la fin des samouraïs)

La colorisation

Negatif

Trop sérieux ? Il n'y a pas beaucoup d'humour...

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