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Critique de James Bond - Casino Royale

par Auray le mar. 21 avril 2020 Staff

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Un jeu dangereux

Casino royale résonne de manière bien à part dans nos esprits. Bien sûr, il y a le récent film datant de 2006 du réalisateur Martin Campbell aux côtés de l'acteur Daniel Craig, qui va rempiler d'ailleurs dès que les salles obscures rouvriront... mais n'oublions pas que rien ne serait possible sans le romancier et ancien assistant du directeur des renseignements de la marine britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, Ian Fleming.

Le premier événement remarqué une fois le livre en main, c'est l'absence de numérotation. Effectivement, on pourrait facilement, s'il le faudrait, lui prêter le chiffre zéro, puisqu'il s'agit ici de l'adaptation graphique du premier tome de la série des James Bond.

Dès la première phrase, on se retrouve transporté dans un autre monde... le nocturne, celui des casinos à Royale-les-Eaux en France, où seule une minorité de la population peut accéder à ce lieu avec l'aide de millions de Francs dansant sur les tables de jeu.

Rien que d'écrire le mot « Francs », cette ancienne monnaie, on sourit un instant, et ces délicieux moments ne sont pas rares, puisque l'on trouvera quelques tableaux de bords de voiture type Renault, par exemple, ou quelques robes de velours noir qui se fripent lorsque l'on s'assoit sur une chaise en osier. L'ambiance de toute une époque y est formidablement bien décrite.

Certes, je mentirais si je disais qu'il est facile de se plonger dans un roman graphique avec toujours ses défauts inhérents à sa fonction, soit retranscrire au mieux les notes d'Ian Fleming. On se dit parfois que l'on ferait mieux de (re)lire directement le livre. Pourtant, une fois passé ce moment d'adaptation, ainsi que la présentation des différents acteurs, on plonge radicalement dans le graphisme élégant et clair de Dennis Calero. Les jeux d'ombre et de lumière de Chris O'Halloran sont à la fois maîtrisées, et plus complexes qu'il n'y paraît. L'ambiguïté de Bond y est toujours bien palpable sous la plume de Van Jensen.

Le spectacle est au rendez-vous, Casino Royale a marqué les lecteurs à sa sortie en 1953 en Angleterre, en donnant toute sa place à celle-ci dans ce monde fictif, l'ambiance du passé face à son combat permanent de guerre froide face au communisme y est omniprésente, le danger, à chaque page...

En bref

« À trois heures du matin, l'odeur de fumée et de sueur propre aux casinos, finit par être écoeurante. »

8
Positif

L'ambiance paranoïaque de la Guerre froide y est palpable tout le long du récit

Bond, icône de la pop-culture, n'a jamais été aussi bien représenté chez Dynamite ou Delcourt

Un respect de l'oeuvre originale d'Ian Fleming dès la première ligne

Negatif

Il faut rentrer dans la narration parfois un peu lourde des romans graphiques

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