Magic multiverse on fire

On a ici entre les mains le premier tome de Magic the Gathering - Chandra. Je ne suis pas un grand connaisseur de la license, j’ai joué au jeu de carte il y a 10-15 ans mais c’est tout.
On est, pour moi, sur une lecture pour les ados / jeunes adultes qui aiment le fantastique. Le pitch est très simple (trop à mon goût): Chandra protège le multivers parce qu’elle a des pouvoirs et qu’elle veut s’en servir pour faire le bien - point -.

L’histoire se situe après la défaite des Sentinelles à Ravnica, pour ceux à qui ça parle. Le premier gros point négatif de cet album c’est qu’on nous largue au beau milieu de l’histoire sans nous donner aucun élément de situation de l’action. Si vous n’avez pas lu la quatrième de couverture, vous ne comprendrez pas l’intrigue principale vu que rien au début du tome ne vous plonge dans le contexte. Donc à vous d’aller vous documenter sur l’événement, malgré le fait que ce soit le premier tome de la série.
Ensuite l’histoire n’a rien d’exceptionnel sans être nulle pour autant. Les histoires de protection de multivers sont malheureusement du vu et revu quand ce n’est pas exploité de façon extraordinaire. On suit donc Chandra, qui maîtrise le feu et peu voyager au sein du multivers, qui protège ce-dit multivers. Une défaite lui fait remonter les souvenirs de son échec à Ravnica et la plonge dans une remise en question sur son utilité et l’utilisation de ses pouvoirs. Aucune intrigue ni twist qui m’a fait tomber de ma chaise.

Les personnages sont clichés: une femme forte, un gros guerrier d’allure agressive mais connu pour sa sagesse, une jeune femme sûre d’elle qui se remet en question, un méchant vraiment pas gentil… Il ne faut pas s’attendre à une grosse surprise sur leur comportement, dans ce premier tome en tout cas.
Le personnage principal parle beaucoup trop et ce trop souvent pour ne rien dire. Ca gène plus la lecture qu’autre chose vu que les scènes d’action sont entrecoupées de blagues dignes de mister Freeze du film Batman et Robin (sans exagérer…). Les dessins se seraient largement suffit à eux-mêmes dans ces scènes.

Côté dessin, rien de fou. La couverture est très attirante mais prenez bien soin d’ouvrir l’album parce que le dessin, sans être horrible, n’a rien d’exceptionnel. Certains angles de vue sont mal choisis, les visages ne sont pas toujours proportionnels et le character design ajoute au côté cliché des personnages. Autrement, le niveau de détail sur certaines vignettes est sympa pour apprécier la scène. La construction des pages est elle plutôt classique mais fonctionne bien pour raconter ce qu’il faut raconter.
La colorisation est par contre très bien exécutée. Les effets de feu sont chouettes et apportent pas mal à l’ambiance générale.

Pour l’édition, les matériaux utilisés sont agréables, le papier un poil trop brillant à mon goût mais c’est vraiment pour chipoter. Comme dit au début, il manque très clairement un résumé de l’événement précédent pour resituer l’action. La galerie de couvertures en fin d’album est succincte mais a le mérite d’exister.