Capmania !

Dans une interview à la fin des années 90, Mark Waid a décrit Batroc en ces termes : "Il était en avance sur son temps. Un Jean-Claude Van Damme, mais dans les sixties". Une description amusante et pas tellement éloignée du personnage. Créé par Stan Lee et Jack Kirby dans Tales of Suspense #75, le mercenaire français Georges Batroc, alias Batroc ze Leaper, alias ze master of ze savate ("The French art of boxing with the feet"), est vite devenu un ennemi régulier de Captain America. Batroc n'a pas échappé aux clichés sur les français mais il s'est révélé également intéressant, notamment par son sens aigu de l'honneur, ce qui l'a placé à plusieurs reprises du côté de Cap face à des "men wizout honair".

Je n'ai pas tout lu (loin de là), mais d'après ce que j'ai compris, Batroc s'était peut-être racheté vers la fin du run de Mark Gruenwald, alors qu'il pensait que son honorable adversaire était aux portes de la mort. Mais visiblement, cette tentative n'a pas réussi car Captain America #4 voit le retour du mercenaire, pressé d'en découdre une nouvelle fois avec le Capitan. Tout ceci fait partie du plan du Sensationnel Hydra, qui a monté le coup pour que Batroc perde, augmentant encore la popularité du Vengeur étoilé. Mais même s'il a été payé pour mordre la poussière, Batroc refuse de se laisser déshonorer d'une telle façon...

L'affrontement entre les deux ennemis de toujours est très bien orchestré et Mark Waid ajoute quelques touches d'humour supplémentaires à travers la discussion entre Cap et Hawkeye à propos de la Capmania. Un peu de légèreté bienvenue avant la tension du grand final de cette première période de la seconde prestation de Waid sur les aventures de la Sentinelle de la Liberté...