Captain America & Black Widow

Parallèlement au volume 6 de Captain America en 2011, Marvel a lancé ce qu'on pourrait appeler un "Captain America team-up" en reprenant la numérotation du volume 1 des comics de la Sentinelle de la Liberté, donc à partir du #620. Parce que pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C'est ce qu'on peut dire aussi de la V.F. qui a traduit ces épisodes dans Avengers Extra, puis dans les pages de la revue Avengers avant de publier le dernier arc dans Avengers Hors Série. Il faudrait presque une carte pour s'y retrouver. Bref...

Cette suite d'aventures a connu un excellent départ avec le superbe Captain America & Bucky de Ed Brubaker, Mark Andreyko et Chris Samnee avant de devenir plus inégale. Cullen Bunn a repris le titre au #629 en amenant un adversaire récurrent, Kashmir Vennema, une trafiquante d'armes "multiverselle". De par sa nature, Cap n'a jamais rencontré la même Kashmir Vennema, menant à l'arc narratif final, Captain America & Black Widow dans les #636 à 640.

Dans cette saga, les différentes contreparties de Kashmir sont chassées par une Black Widow d'une autre réalité qui ne tarde pas à croiser la route de la Natasha de la Terre-616 et de Cap. Ils décident alors de s'allier pour mettre un terme aux affaires de la Vennema Multiversal qui vend des surhommes au plus offrant à travers les dimensions. Bon je l'avoue, comme je n'ai relu que ce récit, j'ai eu un peu de mal à me rappeler qui était Kashmir Vennema et il m'a fallu quelques pages pour bien rentrer dans une histoire qui met d'ailleurs un peu de temps à se mettre en place (on n'échappe pas à une certaine décompression, tout cela aurait pu être réglé en un épisode de moins). Les rebondissements et l'action assurent ensuite le divertissement (même si l'ensemble est quand même assez anecdotique), en mettant notamment en scènes des versions alternatives de héros et de vilains.

Aux dessins, Francesco Francavilla fait un peu "erreur de casting"; Je ne déteste pas son style, loin de là (j'aime beaucoup ses illustrations dans le domaine de l'horreur par exemple) mais même s'il met beaucoup d'énergie dans ses pages, cela se fait souvent au détriment de la finition (il y a beaucoup de cases et de détails que je trouve un peu bâclés). Et avec lui, il faut vraiment aimer la couleur rouge...