Vers un univers d'Héroïc fantasy original

Gwenaël et Ferrari nous transporte dans un univers d’héroïc fantasy dans lequel cohabitent 6 peuples différents, les Sylvestres, les Lacustres, les Lithis, les Onarques, les Aquilins et les Romanis. L’époque est médiévale, puisque les combats se font à l’arc ou à l’épée. La magie est présente mais très légèrement et on ne sait toujours pas à la fin de ce premier album du diptyque quelle est la nature exacte du don de l’héroïne, Estéla, non pas qu’elle ne le connaisse pas mais elle ne le dévoile pas.

L’album commence autour du meurtre d’un personnage important, un des deux bras droits du prince, héros du grande guerre… Estéla est requise pour aider à mener l’enquête, travail pour lequel elle a fait sa réputation. Parallèlement, on suit Aelys, une femme qui enquête sur la disparition mystérieuse d’un scribe…

Côté scénario, on suit avec plaisir les deux héroïnes dans un univers original même s’il reprend les codes classiques. Il me semble d’ailleurs qu’il y aurait matière à faire plus que deux albums tant l’univers a l’air riche en histoires…. Les deux enquêtes avancent, distillant les révélations et avançant à un bon rythme. L’alternance des deux permet de dynamiser la lecture et absorbe rapidement le lecteur. Il est encore difficile de voir si le scénariste veut juste mener ses enquêtes au bout ou si il va essayer de développer un peu plus son univers et en dévoiler davantage sur un passé un peu mystérieux.

Côté dessins, rien à redire. Les visages sont expressifs, les scènes d’actions sont bien retranscrites et les couleurs servent bien l’histoire. Quelques demi-pages permettent de mieux se rendre compte du décor mais cela reste malheureusement trop rare.

Un bon moment que ce premier tome, il permet de lancer l’histoire et nous faire découvrir un univers inédit. J’ai assez vite accroché et il me tarde de lire la suite même si j’appréhende une fin trop abrupte dans le prochain et dernier tome tant il reste à développer…