La terreur est inacceptable, l'histoire aussi !

Le titre de ce manga, Zig, correspond au nom du personnage principal de l’histoire.

Il s’agit d’un agent de sécurité travaillant dans une banque d’Hong Kong qui s’avère être un ancien membre des forces d’autodéfense japonaises et de la légion étrangère française. Un jour, la banque dans laquelle il travaille, se fait braquer par un groupe armé embauché par le département de l’information du gouvernement chinois…

Voici le résumé de cette histoire qui sent bon un film avec Bruce Willis. Mais on s’arrête là pour la comparaison. L’histoire reste très plate. Ceci n’est pas dû au fait qu’il s’agisse d’un one shot. Du haut de ses 260 pages, Takashi Nagasaki, qui n’est autre que le papa de Monster, 20th Century Boys, Pluto, Billy Bat, entre autres, avait le temps de développer certains aspects de l’histoire. Mais il reste en surface.

Je m’attendais à autre chose de sa part. Il nous dépeint un personnage qui a été confronté à la guerre et dont la façon de penser a changé après avoir frôler la mort. Cependant, à part répéter qu’il ne veut pas tuer, il ne va pas plus loin dans son propos. Et quand je dis « répéter », c’est même marteler.

La fin du manga me laisse un goût amer. Il n’y a pas de rebondissement, de surprise ou de revirement. Tout est linéaire.

Le dessin me fait me poser des questions aussi. Celui-ci est très joli au niveau des décors mais je n’accroche pas du tout avec les visages des personnages : ils manquent d’expression. Le pire, pour moi, étant les regards : je les trouve tombants, voire même grossiers. J’ai vraiment eu du mal avec cet aspect du dessin. Alors que par moment, certains visages sont excellemment dessinés et se rapprochent de la photographie, faisant plus vrais que nature. Je ne comprends pas ces différences et me suis retrouvé déstabilisé dans ma lecture.

La couverture du manga, le résumé et le sujet avaient tout pour annoncer un titre prometteur mais la mayonnaise ne prend pas.

Certes, on a envie d’en savoir plus et on est pris dans sa lecture mais en fin de compte, on reste sur sa faim.