Quand un microbe s'avère être le guérisseur de graves maladies...

Au milieu des moisissures d'une boîte de Petri, vit un curieux microorganisme qui ressemble à un humain. Il adore l'arithmétique et embête tous les autres micro-organismes en leur demandant la solution d'additions simples. Il a vu le film Tarzan avec Johnny Weiswmuller et Maureen O'Sullivan (ne demandez pas comment il l'a vu). Il adopte le nom de Moatarzan (à cause de la scène "Moi, Tarzan. Toi, Jane") et il est amoureux de Toajêne "belle comme la lune"! Mais un jour une pince le récupère et le place sous le microscope du Pr Krass. Son cri imité de Tarzan permet de guérir l'épidémie de perte d'organes du visage qui sévit en faisant sortir les microbes du corps des malades.

Ce résumé du début de l'album montre bien que Bruno Bozzetto a choisi le domaine de l'humour absurde pour cet album où il est suivi à 200% par Grégory Panaccione avec ses dessins en N&B qui rajoute de la fantaisie (dans les représentations des micro-organismes surtout). Les 2 compères ont une bonne connaissance des vieux films en N&B à commencer par "Tarzan" bien sûr, mais aussi "King Kong" pour la présentation au public de Moatarzan. Bon, le grand gorille dominait tout le monde, tandis que le petit microbe devient visible grâce à l'utilisation de nombreuses loupes.

Je soupçonne aussi Bruno Bozzetto d'être un grand lecteur de fantastique et SF et d'avoir lu la même nouvelle que moi où un microbe comprend qu'il ne faut pas détruire le monde où il vit en épuisant ses ressources et l'apprends aux autres microbes… le monde est bien sûr un être humain et certains auteurs des années 1950 prévenaient déjà de faire attention à notre planète!

Je ne vous dirai pas qui est Toajêne et comment elle apparait pour ne pas vous gâcher la fin de la lecture.

Sérieux s'abstenir, cet album est de ceux auxquels on adhère tout de suite ou jamais.