En quête du paradis

Notre histoire débute dans un endroit étrange qui semble être une sorte de pensionnat où vivent paisiblement des enfants. Ils étudient et profitent aussi de cet endroit à l'apparence idyllique : grand jardin, potager, rivière, arbres. Mais on comprend assez rapidement qu'ils ne peuvent pas sortir de cet endroit... On leur a même dit qu'il n'y avait rien au-delà des murs d'enceinte qui entourent leur lieu de vie !

© 2018 Masakazu Ishiguro / KODANSHA

On enchaîne ensuite à l'extérieur où l'ont suit Maru et Kiruko qui errent dans un japon dévasté en tentant de survivre et d'atteindre "le paradis". Mais le danger est partout entre les individus louches et les monstres peu engageants ! Mais heureusement, nos deux héros semblent savoir se défendre.

© 2018 Masakazu Ishiguro / KODANSHA

Si vous aimez l'immersion et la perte de repères, vous serez servis ! Que ce soit dans le monde "extérieur" ou dans l'espèce de jardin d'eden coupé du monde, le lecteur nage en plein mystère. Malgré tout, l'auteur ne fait pas trop traîner les choses et on commence à entrevoir ce qu'il se trame derrière tout ça.

On alterne donc entre le monde extérieur et le jardin préservé des enfants ce qui crée à chaque fois un gros contraste. On comprend vite que les deux histoires vont se recouper à un moment donné mais on ignore quand et ce que cela va provoquer.

A l'extérieur, on apprécie le côté exploration de monde post-apocalyptique même si c'est un univers auquel on commence un peu à être habitué à la longue. Ceci dit, c'est toujours excitant et on se prend rapidement au jeu de la survie en milieu hostile. Petit à petit, on en apprend un peu plus sur nos Maru et Kiruko, qui ils sont et comment ils se sont rencontrés.

A l'intérieur, on se rend compte que l'action de déroule dans un futur plus ou moins proche grâce à la présence de robots et autres machines. Les enfants qui sont dedans ne sont pas tous très nets et on sent qu'il va se passer des choses...

Les dessins de Masakazu Ishiguro sont vraiment agréables. Les planches sont parfois très épurées (dans l'enceinte le plus souvent) et parfois bien détaillées et plus chargées quand il s'agit des paysages et des bâtiments de la ville dévastée. Cela contribue à créer le contraste entre le nid douillet préservé des enfants et la réalité de la vie à l'extérieur.