Harley & Louise

Suite à “Heroes in Crisis”, Poison Ivy est devenue autre chose. Ressuscitée d’une rose, cette dernière est devenue plus une plante qu’un être humain. Désormais accompagnée de sa compère Harley, nous allons vite découvrir que la rouquine a du mal à conserver son apparence humaine. La solution arrivera par Lex Luthor qui lui a livré une étrange substance pour lui permettre de reprendre des forces, mais c’est à ce moment que le duo se retrouve attaqué par Mr Bloom qui veut absorber Ivy pour mieux prendre place dans la sève. C’est ainsi qu’on va découvrir la folle échappée du duo à travers ce one shot mouvementé.

J’ai toujours eu beaucoup d’affection pour Harley et, mécaniquement, également pour Ivy à travers sa dynamique avec la 1ère. D’ailleurs, j’ai souvent été gêné par leur relation toujours floue et non assumée par la franchise. “Heroes in Crisis” a permis d’initier une officialisation du couple et j'espérais que ce one shot l’ancre définitivement dans l’univers.

Et à ce petit jeu j’ai été passablement déçu par le récit.

Alors attention, cet album n’est pas désagréable à suivre. La course poursuite du duo par M. Bloom est plutôt amusante à lire.Nous suivons les 2 héroïnes à travers des péripéties farfelues croisant d’autres vilains de seconde zone, parfois certains sont connus et d’autres inédits et aux concepts hilarants. En soit, ça se lit très facilement et sans prise de tête avec une fin étonnante.

Néanmoins, j’ai été encore une fois frustré par le traitement du couple. Plus traitée comme des copines et non un vrai couple, le récit fait encore marche arrière. Si Jody Houser parvient à nous faire croire au tournant d’Harley qui souhaite dorénavant être une héroïne avec Ivy, le reste est toujours aussi flou et le finish rend cette relation complètement caduque : encore un rétropédalage malvenu…

Autre hic, Adriana Melo rend une copie très inégale du côté de l’illustration. Au style pin-up, le problème vient de l’irrégularité des planches. Parfois, les planches sont très jolies (notamment sur les splash pages) avec une vraie attention apportée sur le détail et la finesse, d’autres planches paraissent négligées. Connaissant l’artiste et ses productions, il n’est pas impossible que cette dernière ait manqué de temps. DC aurait peut-être dû lui laisser plus de temps pour soigner l’ensemble de la série.