Le dernier humain
En 1999, Marvel publie la maxi-série Earth X de Alex Ross (histoire, designs et couvertures), Jim Krueger (scénario) et John Paul Leon (dessins), une vision dystopique du futur de l'Univers Marvel où l'humanité entière se retrouve dotée de super-pouvoirs. Même si ma dernière lecture remonte maintenant à une bonne dizaine d'années, je garde un très bon souvenir de cette saga à l'excellente partie graphique. Moins de la suite hélas car j'ai abandonné Universe X en cours de route et je n'ai pas lu la dernière partie de la trilogie, Paradise X. Les auteurs et l'éditeur ont voulu trop étirer le concept...et c'est pour cela que j'avoue que l'annonce d'une préquelle ne m'a pas emballé plus que cela...
En effet, Marvel a officialisé ce nouveau chapitre en 2019, pile pour le vingtième anniversaire de Earth X. Alex Ross et Jim Krueger sont de retour aux commandes, avec un dessinateur encore peu connu, le serbe Velibor "Well-Bee" Stanojevic, dont le style se font bien dans l'atmosphère pessimiste recherchée, avec des renvois aux ambiances concoctées par John Paul Leon (je préfère tout de même les couleurs de la maxi-série de 1999). J'aime aussi le côté un peu "old-school" des pages d'ouvertures de chaque chapitre dans lesquels on retrouve comme à l'époque de très jolis croquis préparatoires.
Marvels X suit les pas de David, un jeune fan de super-héros qui assiste aux débuts du phénomène qui va changer sa vie à jamais. Le récit reprend les codes des histoires de "fin du monde", ce qui est approprié car David est confronté à l'effondrement du sien. C'est par ce qui arrive à sa famille que l'on découvre les réactions aux premières transformations et le chaos qui suit dans la petite ville où il habite. David ne change pas et c'est peut être bien ce qui est le plus dangereux pour lui. Il prend alors la décision de se rendre à New-York, la ville des super-héros.
Les premiers chapitres sont assez efficaces, partagés entre horreur et lueurs d'espoir. La caractérisation est bonne, avec notamment un portrait assez juste de Peter Parker et de sa touchante cellule familiale face aux événements. Mais l'histoire finit par patiner dès que David fait la rencontre du reste des héros, le premier étant Daredevil, et la deuxième moitié souffre d'un manque de direction, à part la surprise finale concernant le personnage principal. Ce n'est pas mauvais mais ça reste anecdotique, en soulignant des choses que l'on savait déjà (Luke Cage devient flic, Hulk prend sa forme de Earth X...).
En bref
Dans l'ensemble, et malgré ses qualités, un projet au ton nostalgique qui ne s'imposait pas vraiment....
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