Le premier samouraï Africain

Kurusan nous plonge au cœur du Japon féodal, au XVIème siècle, à cette période critique au cours de laquelle Oda Nobunaga tente d’unifier le Japon… C’est l’histoire de cet homme, ce chef sans pitié que nous allons suivre ainsi que celle de Kurusan, un homme noir d’une force physique extraordinaire. Nobunaga va le prendre sous son aile et un lien étrange mais empreint de respect va se créer entre eux deux.

Côté scénario, je n’ai pas les connaissances suffisantes pour savoir si on est proche ou loin de l’Histoire, mais ce premier album est plutôt bien construit. On suit d’un côté tous les complots, les tentatives d’assassinats ou encore les batailles autour de cette lutte énorme pour le pouvoir. D’un autre, on découvre un peu plus intimement deux hommes, Nobunaga, qui deviendra le premier homme à unifier le pays, et Kurusan, un homme noir, esclave dont on découvre l’enfance au cours de ces pages et qui fera tout pour survivre. Le rythme est plutôt bon malgré toute la partie historique et contexte à comprendre. L’alternance avec les scènes de batailles, de combats, ou encore de planifications et de complots permet de de casser le côté dense et de rendre la lecture plus digeste. Les personnages principaux sont bien travaillés et ont du caractère.

Côté dessins, le trait du dessinateur colle plutôt bien à l’histoire. Les détails des visages sont bien transcrits et le mouvement des scènes de bataille est mis en valeur. La couverture est vraiment réussie et donne envie d’entamer la lecture.

Un bon premier tome, assez dense, qui permet de poser le contexte et mettre la trame en place. Le personnage de Kurusan est assez charismatique et pique la curiosité. J’attends le prochain album avec beaucoup d’impatience autour d’un univers que j’affectionne beaucoup.