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Critique de Batman mythology - Bruce Wayne

par Le Doc le lun. 24 mai 2021 Staff

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Les criminels sont pour la plupart lâches et superstitieux...

L'histoire est connue, même pour ceux qui n'ont jamais ouvert un comic-book de leur vie. Lorsqu'il était enfant, Bruce Wayne a assisté à l'assassinat de ses parents, une nuit qui a bouleversé sa vie à jamais. Le troisième tome de la collection Batman - Mythology s'intéresse à l'homme derrière le masque...ou est-ce Bruce Wayne, le véritable masque de l'homme chauve-souris (ce qui a été établi en son temps par le responsable éditorial Denny O'Neil, comme le rappelle l'un des textes accompagnant chaque partie du sommaire) ? 

Les différentes facettes de Bruce Wayne...vaste sujet vu qu'on peut dire qu'il n'y pas eu qu'un seul Bruce Wayne dans un univers DC en perpétuelle évolution/reconstruction. L'album s'ouvre en effet sur Les Origines Secrètes du Batman de l'Âge d'Or, une relecture des débuts du tout premier Batman, celui de 1939, basculé sur une "Terre-2" à partir de l'Âge d'Argent (la fin des années 50). Roy Thomas livre une très bonne "version longue" de Detective Comics #27, superbement illustrée par Marshall Rogers et Terry Austin. Des Souris et des Hommes (Alan Grant/Scott McDaniel) est un regard aussi anecdotique que sympathique sur la relation entre le jeune Bruce Wayne et un Alfred Pennyworth qui nourrissait alors des doutes sur sa vocation auprès des Wayne.

La sélection saute d'une décennie à l'autre et on passe ensuite aux années 50 avec l'évocation du passé de Bruce en tant que Robin (Ed Hamilton/Dick Sprang) nourrie de situations farfelues comme seules ces bandes dessinées des fifties en avaient le secret (avec toujours le goût pour le gigantisme de Dick Sprang). Dans De bons petits diables (Alan Grant/Norm Breyfogle), Batman dresse un parallèle entre l'expérience de son adolescence et celle de gamins des rues de Gotham et pose son identité de Bruce Wayne en symbole d'espoir dans un environnement difficile. Mais comme on le sait, Bruce n'est pas toujours resté à Gotham et dans Je déteste quand il fait ça, Joshua Williamson et Wes Craig reviennent sur un épisode dynamique de son apprentissage à travers le monde (et cela montre bien que l'âge donné à Bruce pendant ses voyages varie selon les époques).

Les aventures de Batman sont généralement sombres, ce qui n'exclue pas quelques touches d'humour à l'occasion : à nouveau la légèreté des années 50 dans Bruce Wayne Détective Privé (Finger/Schwartz, Kane),  la preuve que même Batman a besoin de sommeil dans le savoureux Après la nuit, vient le jour (Doug Moench / Gene Colan) et la vision que des enfants ont du chevalier noir dans l'amusante historiette Le Batman que nul ne connaît (Frank Robbins / Dick Giordano).

Le Bruce Wayne philanthrope, bienfaiteur d'une Gotham qui a fait face à de nombreuses catastrophes, a aussi la parole, dans Le Témoin (Dixon/Aparo), déclaration d'amour à sa ville dans un épisode qui ressemble à un chapitre intermédiaire entre deux grosses sagas. Ce qui est aussi le cas de 24 heures sur 24, épilogue de Meurtrier et Fugitif dans lequel Wayne reprend doucement le contrôle de sa vie. Ce ne sont pas des épisodes inoubliables mais ces "mises au point" sont bien écrites et bien caractérisées.

Bruce Wayne est également confronté à son passé dans les dernières histoires de ce sommaire une nouvelle fois en grande partie inédit (à l'exception du Batman #250) : les "fantômes" de ses parents et d'une Gotham qui aurait pu être différente dans Passés Engloutis (Dixon/Nolan), un bon épisode lié à l'incompréhensible événement Zero Hour; l'histoire de sa famille juste avant la Guerre de Sécession dans le très intéressant Autopsie d'un meurtre (Grant/Dutkiewicz) et la recherche d'un objet cher à son coeur dans Ce que j'aime le plus au monde (Millar/Yeowell). 


En bref

Action, émotion, suspense, mystères...il y a de tout dans ce qui ressemble à une inépuisable réserve de récits jamais traduits en V.F. de la longue carrière de Batman. Si la question de l'omniprésence du Chevalier Noir dans le catalogue Urban revient régulièrement, ces nouvelles anthologies ne manquent pas d'intérêt.

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