Beethoven, un compositeur plutôt intransigeant!

Le jour de la première représentation de la 9e symphonie de Beethoven, le jeune Eduard von Lichnowsky se remémore les jours de son enfance où le compositeur était l'hôte de leur château de Silésie. Un hôte grognon, irascible, ne voulant pas être observé quand il joue, ni se "donner" en spectacle... mais tellement aimé par la famille princière. Jusqu'au jour où la rupture a lieu parce que Beethoven refuse de jouer pour des officiers français et qu'il quitte le château pour ne plus y revenir.

Régis Penet a très bien imaginé cette période de la vie de Beethoven et choisi une façon intéressante de le raconter avec les souvenirs du jeune garçon. Les illustrations sont superbes et le compositeur y apparait aussi échevelé et grognon que divers téléfilms ont pu le montrer. Je pense que la reconstitution de Vienne est fidèle car je n'y suis jamais allé. La grande salle de concert est impressionnante et la scène, bien connue, de Beethoven ne se retournant pas pour saluer puisqu'il n'entend pas les acclamations est émouvante. Le choix du N&B pour cet album me semble parfaitement approprié vu l'époque décrite. Je trouve que cela donne plus de force au récit.

Mais, quand même, Beethoven était plutôt égocentrique et orgueilleux. Oser dire à un prince qu'il n'y a qu'un seul Beethoven alors qu'il y a plein de princes était plutôt risqué à cette époque. Heureusement pour lui qu'Alois von Lichnowsky était plutôt compréhensif.

Un bel album pour découvrir un épisode marquant de la vie de Beethoven.