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Critique de Dr Strange - Chirurgien suprême

par Le Doc le sam. 26 juin 2021 Staff

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C'est grave, docteur ?

L'histoire est connue, des lecteurs Marvel de longue date comme des spectateurs des films du Cinematic Universe. Stephen Strange fut autrefois un neurochirurgien aussi brillant qu'arrogant. C'est la perte de l'usage de ses mains après un accident de voiture qui l'a placé sur la route qui allait faire de lui le Maître des Arts Mystiques. Mais que se passerait-t-il si le Docteur Strange retrouvait un jour la dextérité qui était la sienne ? Une guérison surnaturelle, qui plus est...

Cette idée, Mark Waid l'a eue dans les derniers numéros de la précédente série Doctor Strange (disponible également en albums chez Panini). Bon, j'avoue que je n'ai toujours pas lue. Mais ce n'est pas gênant car ce Dr Strange, Chirurgien Suprême est vraiment facile d'accès, aussi bien par les informations données par Panini dans l'édito que par le récapitulatif du scénariste dans les premières pages. Désireux de sauver à nouveau des vies en salle d'opération, Strange doit tenter de concilier ses deux carrières...ce qui n'est pas toujours chose aisée...

Tout au long de ces six épisodes, Mark Waid construit un récit bien ficelé, qui sait passer efficacement entre les deux mondes dans lesquels évolue le sorcier/chirurgien. Les personnages secondaires sont intéressants et bien écrits (j'aime bien les petites touches d'humour apportées par l'assistant geek de Strange par exemple), il y a de la tension aussi bien dans les salles de l'Institut Médical que dans l'action (très solide, dès l'affrontement musclé du premier épisode) et les déploiements de forces mystiques et l'intrigue principale monte bien en puissance jusqu'à la résolution dans le dernier chapitre.

Graphiquement, Kev Walker (Doctor Aphra) livre comme souvent un travail de qualité, avec des visuels soignés, d'excellents designs de créatures et des trouvailles saisissantes, comme la représentation des démons qui se nourrissent de la maladie, de la mort et de la souffrance et qui ne quittent jamais les patients de l'hôpital où officie le bon docteur.

Si l'arc narratif est complet, on voit bien que Mark Waid avait plus de choses à raconter (notamment concernant le mystère entourant le retour d'un des protagonistes et le pacte qui a guéri les mains de Strange). Il est donc dommage que la série ait été annulée si abruptement après le sixième numéro et la longue pause dans la publication U.S. due à la crise sanitaire.

En bref

Une galerie de couvertures complète ce très bon tome d'une série hélas stoppée dans son élan...

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