Le dieu tombé sur Terre...

Je me suis écarté des principales séries de l'univers Marvel ces dernières années (à part l'excellentissime Immortal Hulk) et je ne me rappelle même pas du dernier méga-event que j'ai lu. Aussi quand je replonge de temps en temps dans un titre marvellien, j'apprécie qu'il y ait une approche facile d'accès comme c'est le cas avec cette courte série Loki publiée aux Etats-Unis fin 2019 (et traduite par Panini pour accompagner la sortie de la série Disney +)

Les événements de War of the Realms sont bien récapitulés et disent ce qu'il faut savoir sur le nouveau statu-quo de Loki. Le scénariste Daniel Kibblesmith anime une énième "remise à zéro" pour le personnage, libéré comme Thor et les autres asgardiens du cycle de Ragnarok. Une approche qui colle bien à la nature sans cesse changeante du dieu de la Malice de la mythologie nordique. Loki est maintenant vu comme un héros (bon, pas par tout le monde) et est devenu le roi de Jotunheim. Mais pourquoi se sent-il si vide ? S'il n'est plus le dieu de la malice et du chaos, qui est-il ?

J'ai bien aimé le début de cet arc narratif. Jan Bazaldua croque des silhouettes élégantes et  la quête de Loki réserve de bons petits moments (certains avec une ambiance légère, mais il y a aussi des passages plus sombres), notamment dans ses discussions avec son frère Thor. Le troisième épisode amène un joli concept s'adaptant idéalement à l'un des aspects qui définit Loki, celui de Dieu des histoires...

Dommage que la dernière partie soit moins convaincante. Le dessin accuse quelques faiblesses à partir du numéro 4 et Daniel Kibblesmith met en place des choses qui n'auront pas de suite car la série a été annulée après le cinquième épisode. La fin est donc ouverte à toutes les possibilités...et il n'est pas sûr que le prochain scénariste qui s'intéressera à Loki suivra le même chemin. Mais comme je l'ai souligné plus haut, le changement fait partie intégrante de ce qu'est Loki...