Dark Tower

Nos héros ont réussi à fuir le dieu du vide en se réfugiant dans le pinacle, la tour des sorciers protégée par une barrière impénétrable. Mais ce n’est pas la 1ere fois que Cyanthe et le roi passeur visitent ces lieux et nous découvrirons donc que le passé et le présent ont toujours ces liens de causes/conséquences qui vont mouvementer cette frasque de dark fantasy.

Ce second volume va donc se focaliser sur cette tour de magicien à la sauce glauque où nous allons d’une part rencontrer une aventurière, Skoll, de la précédente communauté, qui s’avère être une sorcière prête à tout pour le pouvoir et la connaissance. Cette soif aura forcément des conséquences sur l’époque moderne où nous découvrirons comment ce bouclier est généré et à quel prix.

Le dernier des dieux traite tout de même de plusieurs thèmes, et on saisit aussi que Phillip Kennedy Johnson souhaite aborder l’héritage ici. Est-ce que la fin justifie les moyens ? Agir sans penser en conséquence peut avoir des répercussions néfastes pour l’avenir et c’est ce que nous voyons à travers cette saga noire où tout semble aller droit dans le mur vers un chaos total (ou sinon regarder les gouvernements actuels, on en est pas loin…).

Ce volume aborde également la mythologie de cet univers, nous amenant à mieux comprendre ce qu’est ce dernier dieu mais aussi l’origine de ce monde, rendant le tout plus organique pour une impression de découvrir un univers riche et bien pensé.

Bref, grâce aux fantastiques dessins de Riccardo Federici, cet album se lit d’une traite et j’ai beaucoup aimé découvrir ce pinacle entrecroisé par les 2 temporalités qui amènent son lot d'informations.

Mais, si j’apprécie l’intrigue, je suis quand même embêté de ne m’attacher à aucun personnage, je les trouve tous antipathiques ou trop simplets m’empêchant d’avoir un peu d'affection envers ces derniers. Du coup, ce côté trop froid met un peu de distance entre le lecteur et le récit... à voir si l’auteur parvient à changer la donne avec les survivants de son récit.