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Critique de Sayonara Monsieur Désespoir #21

par Auray le mar. 17 août 2021 Staff

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Kon'nichiwa monsieur désespoir !

Effectivement, on pourrait dire aujourd'hui Kon'nichiwa monsieur désespoir, vu que l'on n'a pas vu un tome paraître depuis près d'un an. On relèvera que la série s'est terminée au Japon à son trentième volume en 2012. Du coup, ce rythme lent nous emmènera jusqu'à 2030, car, aujourd'hui, nous en sommes qu'au vingt et unième. De quoi prolonger le plaisir de cette lecture atypique et particulièrement plus ancrée dans la culture japonaise, enfin, c'est une façon désespérée de voir les choses justement !

Cette série a une musique bien à elle. Effectivement, je le rappelle, chaque chapitre part un peu sur une idée pour ensuite s'éparpiller en quelques autres assez loufoques, mais toujours avec de la matière derrière. Ici, j'ai particulièrement aimé par exemple le chapitre sur les choses un peu contradictoires de la vie. On y inclut mine de rien les mangakas contre la bonne hygiène de vie par exemple, ou encore, une comparaison entre les boomers et la Génération Z, ou, dans une autre extrémité, pêcheurs amateurs face à ceux, bien plus professionnels. On y lira à chaque fois une petite liste du désespoir. Kohji Kumeta va jusqu'à nous donner de quoi fabriquer ici le fameux ring en papier qui est en fait un jeu en soi. Son travail est juste incroyable et faramineux, car il nous propose très souvent des bonus ingénieux.

D'ailleurs, en parlant de celui-ci, vous aurez les textes en intégrale de son blog. L'intérêt est certes, inégal, mais les avoir, permet de compléter agréablement ce tome déjà bien rempli, par contre c'est vraiment à lire avec une loupe au bout d'un moment. Il faut aussi relever la présence du fameux lexique. Alors, certes, il y a des informations qui sont certainement répétées comme celles concernant l'explication des noms des principaux personnages. Mais, ceux des titres sont inédits par exemple. Pour autant, ce ne sera pas non plus d'une grande aide puisque les trois quarts sont issus de romans, de contes, ou de nouvelles du Japon. À moins d'être incollable en la matière, ce ne sera que du luxe.

Autre mention, celle des annotations concernant les dialogues qui sont très nombreux une fois encore. Tout n'est pas parfait, puisque parfois, on les aura entre deux cases, et à d'autres moments, ce sera à la fin, ce qui n'est pas cohérent lorsque l'on les trouve le plus souvent comme dans le second cas. Il faut mettre en valeur que le renvoi de la page est systématique et sympathique... quand il y a une numérotation en bas ! Souvent, vous devrez revenir en arrière, pour apercevoir enfin le fameux chiffre, et remonter jusqu'au moment voulu pour obtenir le fameux sésame. Il va falloir du courage pour avoir les informations parfois vraiment nécessaire à la compréhension de la blague ou de la référence historique. Cependant, il faut vraiment saluer le travail titanesque du traducteur, qui n'est vraiment pas facilité. Il est certain qu'Emmanuel Bonavita fait de son mieux afin que rien ne nous échappe malgré tout.

Un mot sur les dessins, ils sont assez simplifiés, il faut l'avouer, et peu remarquables, mais on ne peut qu'être admiratif par contre des galeries de couvertures qui illustrent à merveille les différents chapitres. Le noir et le blanc sont vraiment sublimés. Les premières pages démontrent aussi un certain talent. Il faut savoir apprécier la toute première en couleurs par exemple rappelant les meilleures estampes japonaises. La couverture est aussi très agréable en main, grace à une impression sur du papier plus épais et granuleux. Par contre, dans mon exemplaire, l'écriture du titre au dos était décalée et quelques textes sortaient des bulles. Attention donc en choisissant votre exemplaire chez votre libraire, notamment pour la première remarque.

Malgré quelques épisodes de Noël qui se rapproche plus de notre culture, sayonara monsieur désespoir est une lecture qui se dévore petit à petit, sinon, gare à la grosse indigestion. Le lexique est d'une formidable aide, mais il faut s'armer de patience afin de retrouver l'information, quand elle ne se cache pas en fait entre deux cases de façon minuscule. Pourtant, il serait dommage de passer devant un manga qui nous permet vraiment de comprendre au mieux ce qui se passe dans la tête des Japonais qui aiment vraiment ces petites scènes du quotidien. Comme monsieur désespoir, ils rient du monde qui les entoure tout bas, en étant las de ne pas pouvoir réellement y changer quoi que ce soit ou de proposer de réelles solutions. On espère que la jeune génération sera plus téméraire !

En bref

« Cette société qui inclut des choses superflues me désespère ! »

7
Positif

Une couverture agréable en main

Le travail incroyable de traduction

L'auteur se plie en quatre pour vous (plan, découpage, schémas, blog...)

Les illustrations de chaque chapitre sont vraiment remarquables

Un vrai recul sur la société d'aujourd'hui

Negatif

Difficile d'accès en règle générale

Un titre en dehors des clous sur le dos de la couverture

Quelques textes en dehors des bulles

Les annotations, c'est soit à la fin, soit entre les cases, sinon on s'y perd !

C'est parfois écrit en très petit à ce niveau

Pas de pagination sous les annotations qui sont pourtant référées comme cela

Un dessin en général assez quelconque

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