Direction le champ de bataille !

Comme promis, me voici de retour avec ma chronique du deuxième tome de Keiji. Le premier étant un coup de cœur, j’espérais un tome au même niveau et je dois avouer que je suis convaincu. Keiji est une série de guerre comme on les aime, avec cette petite touche d’humour si unique…

D’autant plus que le personnage de Keiji sert grandement le scénario. Son caractère à double-facette (tantôt sérieux, tantôt comique) très bien dosé le rend attachant et permet aux auteurs de créer de la matière pour différentes scènes. J’en viens même à penser par moments qu’il serait suffisant à lui seul pour développer un tome entier, sans que cela soit lassant ou redondant.

Dans ce tome, ça y est ! Keiji et quelques soldats se lancent dans la bataille malgré leur infériorité numérique. Ils espèrent que des renforts arriveront très bientôt pour sauver le peuple d’une mort certaine. Comme à son habitude, Keiji, une fois sur le champ de bataille, n’est plus le même : Imposant et puissant, à en faire trembler ses ennemis. Il parvient même jusqu’au général adverse sans le moindre effort. Mais Keiji reste Keiji, et finit par uriner sur les ennemis qui tentent d’escalader la muraille et finissent par tomber.

Je pensais avoir découvert toutes les facettes du personnage, mais finalement il a aussi un côté très bienveillant et avenant. Il pense aux autres et fait en sorte de les aider comme il peut, bien qu’il se moque de ceux qui le jalousent.

La seule chose qui puisse me déranger mais qui soit compréhensible, c’est le côté très machiste du titre. On voit très rapidement que c’est un « manga de bonhomme et gros muscles » malgré quelques touches de sensibilité. Mais pour un titre de 1990, rien de bien étonnant à cela et c’est suffisamment maîtrisé pour que ce ne soit pas foncièrement gênant.

Ce tome qui est bien plus au cœur de l’action est aussi bien que le premier, à sa manière. Les flashbacks de certains personnages sont habilement écrits et font la transition vers le présent sans réelle coupure. Egalement, j’ai beaucoup apprécié certaines explications, qui font le lien avec les événements réels. Par exemple, on nous explique ce que deviennent certains personnages ensuite, des personnages secondaires qu’on ne reverra pas forcément. Et pour un titre historique, ce sont des informations rapides à lire mais qui nous attachent davantage aux personnages qu’on rencontre, même pour quelques pages.