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Critique de Kosmos

par juju le ven. 5 nov. 2021 Staff

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Et si, Armstrong n'était pas le premier

Kosmos ou comment prendre le lecteur par les tripes dès les premières pages. Sans texte, le tout en noir et blanc, les 30 premières pages nous annoncent le ton, et si lors de la course à l’espace, ce n’était pas les Etats Unis mais l’union soviétique qui avait foulé la lune en premier. Houston, je crois qu’on a un problème.

Voilà le pitch de départ. Les auteurs Perna et Bedouel nous livre une uchronie admirable où les soviétiques remportent la course et où Neil Armstrong n’est pas le premier à prononcer cette fameuse phrase : « C'est un petit pas pour UN homme, un grand pas pour l'humanité. »

Comme je le disais, le départ est hyper prenant grâce aux dessins de Fabien Bedouel. Un petit point blanc dans l’espace puis un zoom sur la capsule Apollon XI et nous voilà embarqué pour 200 pages de bonheur.

Ce récit à la fois fictif mais bourré d’historique est très marquant, et nous amène à nous poser plein de questions voire même de douter de la réalité. Effectivement, historiquement les Russes étaient en avance sur la conquête de l’espace. En 1957, ils envoient le premier satellite en orbite autour de la terre, spoutnik. En 1961, Gagarine est officiellement le premier homme dans l’espace. Et encore en 1966, la sonde Luna-9 se pose sur la surface de la Lune avec succès. Historiquement cela s’arrête là. Mais les auteurs poursuivent leur quasi documentaire en reconstituant ce vol hypothétique. Et c’est non pas une fusée mais bien deux que les russes envoient. Soyouz 4 et 5 avec à bord 3 cosmonautes. Cependant, pour coiffer les Américains, c’est une mission suicide qui est décidée par les russes. En effet, les cosmonautes, ne pourront jamais revenir.

Les dessins sont sublimes, vraiment. Ce noir et blanc tout en simplicité nous marque au plus profond et l’on sent tout le vide dans l’espace. La profondeur des noirs est remarquable, nous offrant des doubles pages somptueuses.

Au final, Kosmos, une étoile rouge sur la lune, propose un fait alternatif, une uchronie, qui nous pose énormément de questions et nous fait même douter et nous rappelle que les théorie complotiste peuvent parfois venir de pas grand-chose. Une BD surprenante et admirable.

En bref

Au final, Kosmos, une étoile rouge sur la lune, propose un fait alternatif, une uchronie, qui nous pose énormément de questions et nous fait même douter et nous rappelle que les théorie complotiste peuvent parfois venir de pas grand-chose. Une BD surprenante et admirable.

9
Positif

Des dessins complètement fous

Un récit documentaire qui fait douter

Negatif

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Commentaires (2)
  • juju
    Staff

    Je me suis mal exprimé surement mais c'est seulement sur les 30 premières pages qu'il n'y a pas de texte.

  • ginevra
    Staff

    Le sujet n'est pas vraiment original. Le 1e tome de la série "Jour J" avait déjà choisi ce thème en 2010 (https://www.sanctuary.fr/objet/168135/). Depuis d'autres auteurs de média variés ont utilisé ce thème mais je ne saurais dire combien.

    En revanche, d'après cet avis, le traitement graphique est très original avec le choix du N&B muet.
    Je risque de me laisser tenter!