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Critique de Sôten no Ken #1

par Auray le mar. 23 nov. 2021 Staff

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Les héritiers du Hokuto Shinken

Dans les années quatre-vingt, on suivait Ken le survivant et son futur apocalyptique. Son art martial, le Hokuto Shinken, en a depuis tué plus d'un, à l'aide de la fameuse phrase culte : « Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort ! ». Mais, connaissez-vous la préquelle, Sôten no Ken ? C'est presque dix années après la fin de la première édition parue chez Panini que vous pouvez enfin de nouveau vous procurer cette série culte !

Et, c'est les Éditions Mangetsu qui l'ont fait pour vous. Pour l'occasion, les petits plats ont été mis dans les grands afin que les lecteurs soient vraiment satisfaits. Les volumes contiennent plus de trois cents pages, et suivent, la dernière édition existante du Japon. Les couvertures sont blanches, avec en fond, un graphisme tout en finesse et sanglant à la fois... oui, ça existe ! Si vous retirez délicatement la couverture amovible, vous aurez le droit à ce même petit dessin, mais en argent cette fois. Ça fait son petit effet !

On notera que le blanc fait tout de suite saillant, par contre, attention si comme moi vous êtes aux petits soins avec vos livres. Interdiction de le mettre sur un support sale au risque de vous retrouver avec des tâches très rapidement. De plus, j'ai bien peur que le tout s'abime assez facilement. Le choix du papier plus ordinaire plus que le brillant par rapport aux voisins est vraiment sympathique, mais comporte ses défauts. Pourtant, celui-ci donne toute sa saveur au toucher lors de notre lecture... c'est tout doux sous les doigts !

Par ailleurs, un travail sur le lettrage et la traduction a été effectué. Je rajouterais même que le découpage n'a rien de comparable. Effectivement, je suis à peu près sûr qu'à l'époque, il manquait parfois une partie des cases à certains endroits, sur l'extérieur. On a de la chance aujourd'hui de s'être amélioré à ce niveau. Ça s'est élevé en même temps que le désir des lecteurs d'avoir une version d'exception pour leur manga favori. L'exigence a du bon parfois !

Personnellement, j'ai lu l'histoire originale et même, quelques-uns des spin-offs, voire, quasiment tous les tomes de cette série chez Panini. Malgré le fait que j'adore les aventures de Ken, j'ai encore plus aimé celle de son ancêtre. Déjà, les dessins de Tetsuo Hara sont largement un cran au-dessus, et pourtant, il y avait déjà du niveau à l'époque. Et, pour ceux qui sont fans de films de mafia, type, le Parrain de Francis Ford Coppola, c'est juste merveilleux, puisque le tout se passe dans le Shanghai des années trente, où la drogue et les guerres de gangs étaient légion. Bon, par contre, ce n'était pas saint pour les habitants d'autrefois, bien entendu !

Au final, ce contexte est tout simplement une excuse de plus pour quelques scènes d'action. Mais pas seulement, le tout est narré vraiment plus finement. D'ailleurs, au début, on cache même le héros sous les habits d'un autre homme que l'on remarquerait à peine. Les liens immuables avec les Pengyous de l'époque (comprendre ami ou camarade en Mandarin) seront au cœur de ce récit mené par la vengeance. Ces êtres aimés sont morts ou disparus en seulement trois petites années d'absence de notre héros, il ne peut donc plus se cacher au Japon à présent et l'heure de reprendre les armes a sonné !

Enfin, on remarquera les nombreux liens avec la série mère, et ceux, dès le début. Le mythe de Kenshirô Kasumi, le frère de Ramon, ne demande qu'à se construire au fur et à mesure des quatorze tomes prévus.. Vous comprendrez pourquoi le dernier héritier porte ce nom en hommage. Ces aventures valent le coup d'être lu, je vous le dis !

Sôten No Ken est un appel aux lecteurs de redécouvrir ce récit culte, qui, je le répète, n'est pas qu'une simple succession de combat dans un Shanghai hostile entre deux guerres, mais belle et bien des histoires où s'entremêlent l'amitié, la fidélité, le respect, l'amour, la gloire, le courage, ou alors si on est du côté de l'ennemi, la peur, la cupidité, la lâcheté, la violence, la laideur, le sarcasme... En raccourci ? C'est tout ce que peut faire de pire ou de mieux l'être humain. Et en plus, il faut vraiment admirer Tetsuo Hara qui est à son apogée dans son art... que demander de plus ?

En bref

« Fier guerrier du Hokuto... Nous aussi, nous aurions aimé... pouvoir t'appeler Pengyou. »

9
Positif

Une traduction nouvelle et un lettrage retouché

Une couverture souple, sobre et classe

Les pages sont agréables au toucher

Un des maîtres du manga aux dessins, Monsieur Tetsuo Hara, s'il vous plaît !

L'époque et le pays sont idéals pour des règlements de comptes

Les nouveaux enjeux sont enivrants

Les liens avec la précédente série, Hokuto No Ken

Negatif

Une couverture plutôt fragile et salissante (vous ferez attention, hein ?)

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