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Critique de Elric - La cité qui rêve

par Le Doc le sam. 4 déc. 2021 Staff

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La cité qui rêve...

Dix ans après avoir orchestré la première apparition d'Elric en comic-book dans les pages de Conan the Barbarian (pour deux bons épisodes même si la représentation graphique du Melnibonéen n'était pas pleinement convaincante), le scénariste Roy Thomas (qui n'était pas étranger à cet exercice) a eu l'occasion d'adapter en 1982 la toute première nouvelle du cycle de l'anti-héros albinos créé par Michael Moorcock, The Dreaming City (La cité qui rêve en V.F.), sous la forme d'un album de la collection Marvel Graphic Novel (le deuxième historiquement après le très beau La Mort de Captain Marvel).

La Cité qui rêve compte 58 pages, réparties en cinq chapitres, et propose une adaptation fidèle du texte fondateur du romancier britannique. Moorcock a enrichi la chronologie et donc le passé de Elric par la suite mais cette histoire posait déjà bien les bases de cet univers (qui allait évoluer en multivers) et les caractéristiques de celui qui allait devenir l'une des incarnations du Champion Eternel. Dans un récit d'aventures fantastiques/heroic-fantasy plus "classique" (pour schématiser), le héros part à la reconquête de son trône et sauve sa belle. Mais comme le souligne Alex Racunica (Nikolavitch) dans sa postface, Elric se distinguait déjà des autres personnages du genre  et si Moorcock avait ses influences (bien digérées), le porteur de l'épée Stormbringer allait lui même devenir une référence à part entière. 

L'excellente initiative de l'éditeur a été de confier la partie graphique au talentueux P. Craig Russell pour ce qui fut la première étape de son travail sur Elric. Des débuts déjà remarquables, tant par le souci du détail, la richesse des décors, l'élaboration minutieuse des costumes que par la composition toujours claire des batailles, des scènes d'action, avec des visuels marquants...il y a une véritable élégance dans le style de P. Craig Russell (c'est d'ailleurs l'une des choses que je préfère chez lui), ce qui n'entre pas en contradiction avec la violence des actions, le ton mélancolique et la fin d'une amertume cinglante (qui en disait déjà beaucoup sur l'aspect "héros condamné à l'échec" d'Elric).

Jamais réédité depuis la première traduction chez Arédit en 1984, Elric - La Cité qui rêve est de nouveau disponible grâce aux efforts de Titan Comics qui servent de base aux belles éditions Delcourt. Elric rejoint donc Les Chroniques de Corum dans cette collection, ce qui est tout naturel et donne envie d'avoir accès à encore plus d'aventures des Champions Eternels en bande dessinée !

 


En bref

Une introduction signée Roy Thomas, la postface de Alex Nikolavitch (également auteur d'une traduction de qualité) et une illustration de Dan Panosian sont à retrouver en bonus.

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