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Critique de Reign of X #1

par Ben-Wawe le mer. 15 déc. 2021 Staff

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Renouveau limité mais de bonnes histoires dans Reign of X n°1

La révolution des X-Men entame une nouvelle étape !
La franchise X-Men passe de l’ère Dawn of X au nouveau Reign of X après la parenthèse X of Swords, où les Mutants de Krakoa ont affronté leurs frères ennemis d’Arakko dans un tournoi organisé sur l’Outremonde.
L’ensemble demeure dirigé par Jonathan Hickman, architecte de cette relance étonnante et troublante, avec les mêmes auteurs. Panini Comics profite de la fin de X of Swords pour enclencher le passage entre les ères mutantes, avec ce Reign of X n°1 au programme agréable.

Le volume commence avec une nouveauté : S.W.O.R.D. n°1, qui ressuscite l’idée de l’organisation secrète spatiale liée aux X-Men.
Créé et souvent apparu dans la série Astonishing X-Men, le S.W.O.R.D. a peu à peu perdu en intérêt, jusqu’à disparaître des radars. X of Swords a révélé que les agents ont été massacrés, mais les Mutants recrutent Abigail Brand pour relancer le S.W.O.R.D. comme outil de Krakoa. La directrice présente son équipe de commandement hétéroclite à Magneto, mais précise que son S.W.O.R.D. entend servir le Système Solaire dans son ensemble, pas uniquement l’île mutante. La structure vise aussi à réaliser l’impossible, notamment au niveau cosmique.
Al Ewing lance ce nouveau titre spatial avec un numéro très descriptif. Cette introduction est agréable et fluide, mais plusieurs passages semblent un peu obligés, pour montrer qui fait quoi ; un peu catalogue. La lecture reste bonne, mais l’on reste ici à une lettre d’intention, grisante et passionnante, mais qui appelle confirmation.
Valerio Schiti illustre l’ensemble avec efficacité. Son style rond et doux rappelle un peu les Pepe Larraz et RB Silva de House of X / Powers of X, et ses traits sont autant jolis que réussis. Un graphisme maîtrisé et élégant.

X-Men n°16 enchaîne par les conséquences directes de X of Swords.
L’île Arakko est revenue de la dimension maléfique Amenth, et la logique voudrait qu’elle retrouve Krakoa pour former Okkara, non ? Pas forcément. Une séparation longue change les gens, même les îles conscientes. Notamment quand la rencontre entre le Professeur X et Magneto avec Isca l’Imbattable révèle les énormes différences entre les deux peuples.
Jonathan Hickman propose un épisode agréable, mais qui là aussi décrit plus qu’il ne raconte. Le scénariste gère littéralement les retombées du crossover, en bon organisateur de la franchise. Ça a du sens, c’est pertinent, mais l’émotion est absente et l’ensemble reste plat.
Un ressenti qui vient aussi des dessins de Phil Noto, toujours très bon dans son style, avec une ambiance chaude agréable. Mais le manque de dynamisme de son trait et cet aspect figé général participent à ce ressenti tiède.

Le magazine poursuit avec X-Factor n°5, qui explore aussi les conséquences de X of Swords, sur un versant plus tragique.
Rockslide est mort sur l’Outremonde, et sa résurrection est incomplète, aboutissant à un nouvel être encore inconnu. L’épisode montre comment les enquêteurs X-Factor tentent de l’aider à trouver sa place, tout en accompagnant la résurrection de Laurie Collins, entourée de ses proches, dans une ambiance douce et fraternelle.
Leah Williams poursuit sa très bonne gestion de sa série et de ses personnages. Elle concentre cet épisode sur les interactions, les émotions des personnages, avec des dialogues et des moments touchants et maîtrisés. Le final acte d’une future enquête, mais l’essentiel est bien dans ces échanges si justes et tendres entre ses héros.
David Baldeon met son style surprenant, un peu cartoon, au profit de ce beau récit. Si le rendu peut surprendre, cela fonctionne bien avec les réactions des personnages. Vraiment une belle série, par de beaux auteurs.

Enfin, le volume se termine par Hellions n°7 et 8, le Suicide Squad des Mutants.
Là aussi, l’on suit également les retombées de X of Swords, car les Hellions sont morts dans leur mission en Amenth. Wild Child et Nanny sont ressuscités et transformés, alors que Mr Sinistre envoie le groupe récupérer le vaisseau de Nanny pour reforger une armure pour Peter, incontrôlable sans. Ils affrontent pour cela Cameron Hodge et des robots dotés d’intelligence, alors que l’équipe ne cesse de se questionner.
Zeb Wells poursuit son titre, avec ses qualités et ses défauts. La série est effectivement drôle et fun, avec une gestion abusive et donc rigolote de la mort des personnages. Les interactions sont plutôt bonnes, avec même un rappel de la série Fallen Angels pour Kwannon / Psylocke. Et le groupe est vraiment un panier de crabes.
Mais les failles demeurent. Tout va vite, trop vite, avec des facilités (Cameron Hodge de retour ? d’où viennent ces robots ?), un excès de violence et des caractérisations qui continuent de crisper. Oui, cela fait dix ans que Mr Sinistre est écrit comme un dandy bavard et déviant, mais cela cadre mal avec ses vingt années antérieures. Et bien des fans peuvent être légitimement gênés par ce portrait toujours pathétique d’Havok.
L’ensemble est cependant agréable à lire, avec des dessins souples et nerveux de Stephen Segovia, même s’il ne s’acharne pas sur les décors.

En bref

Reign of X n°1 est dans la continuité des Dawn of X, après la parenthèse X of Swords. Les numéros sont un peu trop descriptifs, et souffrent de leurs failles habituelles. L’ensemble reste agréable et fluide, avec une belle qualité graphique. Et, toujours, X-Factor comme bijou méconnu et émouvant.

6
Positif

Des numéros maîtrisés pour des séries cohérentes.

Le titre X-Factor, toujours formidable.

Une qualité graphique générale de bon niveau.

Negatif

Des épisodes trop descriptifs.

Pas de réel changement avec les Dawn of X.

Les crispations d’écriture des Hellions.

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