A cœur Vaillant, rien d’impossible

C’est une très bonne idée d’avoir regroupé ces histoires courtes de manière chronologique. Recolorisées mais dans le respect de l’atmosphère et des couleurs d’époque, elles permettent d’apprécier le travail de scénarise et de dessinateur de Jean Graton.

Elle donne un visage plus sensible et humain à la machine à gagner les courses qu’est Michel Vaillant.

Par petites touches, on le voit tour à tour céder sa place par amitié, être dur pour le bien d’un jeune pilote traumatisé par un accident, être pédagogue et magnanime envers un m’as-tu-vu fanfaron. Du grand Michel Vaillant en somme.

La dernière histoire courte intègre des photos comme case sas discontinuité de la narration ni du rendu global. On est dans une vrai BD pas dans un roman photo, où les photographies augmentent le réalisme du récit basé sur des évènements réels, arrivés à un membre du Team Vaillant. Car, peut-être l’ignoriez-vous, une Team Vaillant a couru en Belgique dans les années 1970 ; Pas avec des voitures de la marque Vaillant bien sûr, mais tout de même, un premier pont entre les cases et le réel.

En résumé, ce deuxième tome d’histoires courtes permet de se rendre à nouveau compte du travail d’horloger d’un maître de la BD, Jean Graton, et de découvrir de nouvelles facettes de caractère de son personnage, Michel Vaillant. Une plongée dans les années 70 pleine du bruit des moteurs et de l’âme des pilotes.