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Critique de Death

par Blackiruah le mer. 2 févr. 2022 Staff

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Sweet Death

Peu importe le médium, la mort est une source infinie d’histoire. Celle-ci a généralement une forme démoniaque ou squelettique… En somme, rien de très rassurant et pourtant Neil Gaiman va marquer la pop culture avec sa vision diamétralement opposée de la mort.

Avec la série “Sandman”, l’auteur britannique a amené une vision originale sur des concepts particuliers : le rêve, la folie, la destruction, le désir…. et la mort. Représentée comme une jolie gothic lolita aux airs de punk, cette dernière est loin de l’image de la faucheuse et amène une vision singulière de la mort dont ce volume vous permettra d’en saisir la beauté de ce personnage et de son concept.

Ce volume commence avec 2 numéros de la série “Sandman” centrés sur la mort. Vous y découvrirez tous les éléments qui font son succès, à savoir un personnage qui présente une fatalité (la mort) mais de manière douce. Elle est en quelque sorte plus une amie qui vous accompagne dans votre dernier voyage plutôt qu’une figure démoniaque. C’est là qu’est le génie de Neil Gaiman, le contrepied complet détonne et tant de douceur rend la mort chaleureuse et bien amicale : surprenant non ?

Les 2 mini séries suivantes sont l’attraction principale de ce volume. Écrites par Neil Gaiman et dessinées par le génial Chris Bachalo, elles explorent un peu plus le personnage à travers 2 récits à la fois différents mais tournant toujours autour de la mort.

La première suit la mort dans le monde réel accompagné d’un jeune garçon aux pensées suicidaires trouvé… dans une décharge. Le couple se retrouve au carrefour de quêtes de plusieurs personnages qui vont s’entremêler pour donner un étrange récit mouvementé où la mort traverse le tout d’une drôle de manière. On se demande d’ailleurs si, tout le long du récit, les personnages ne sont pas morts vu qu’ils côtoient tous cette dernière mais on comprend le tout une fois la conclusion arrivée. Ainsi, le lecteur saisit mieux pourquoi ce personnage respecte tant la vie.

La seconde série, qui se focalise sur un autre couple rencontré lors de la première mini, s’avère plus classique sur fond de pacte avec la mort. Elle est plus dans la lignée de Sandman, où l’humain prime et la mort accompagne le tout, toujours avec douceur mais aussi avec un profond respect de ses interlocuteurs.

Le tout est magnifiquement dessiné par Chris Bachalo. C’est d’ailleurs une de ses périodes préférées, où ses planches sont épurées permettant de profiter son style plus rond et cartoony.

Bref ces 2 mini séries sont excellentes et suffisent à justifier l’achat de ce volume !

Pour la suite, l’album vous propose d’autres petits récits sur le personnage anecdotique ainsi qu’un grand nombre de bonus sur diverses illustrations et produits dérivés.

En bref

Ami, amateurs de Neil Gaiman et/ou de Sandman, si vous n’avez pas encore lu les mini-séries sur “Death”, Urban vous permet enfin de découvrir cette petite pépite qui vous propose de découvrir cette mort vue par l’auteur anglais. Le personnage surprend par sa douceur et son charisme que vous découvrirez à travers ces différents épisodes de très grandes qualités. Ils vous présenteront une vision poétique de la mort mais surtout des portraits humains touchants comme Neil Gaiman sait si bien nous présenter !

8
Positif

Cette mort est tellement attachante.

Le meilleur Chris Bachalo !

Le plaisir de retrouver l’univers Sandman qui donne envie de découvrir la suite !

Negatif

Décidément, cette édition est bien fragile comme les Sandman…

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