Plongée nostalgique et réussie dans les années universitaires de Peter Parker, avec la première apparition du Caïd, pour le début de Spider-Man – La collection anniversaire !

Spider-Man fête en cette année 2022 ses 60 ans, et Panini Comics décide de faire les choses en grand !
L’éditeur propose en effet dix volumes au sein de Spider-Man – La collection anniversaire, qui met en avant dix sagas, passages ou époques ayant marqué le Tisseur. Chaque tome est en format dur, avec papier assez lisse, de bonnes introductions et présentations des personnages. Mais surtout au prix attractif de 6,99 € !
Une très bonne occasion pour se lancer, relancer ou retrouver l’univers de l’Araignée, qui semble n’avoir pas pris une ride depuis ses débuts !

Ce premier tome de Spider-Man – La collection anniversaire propose Spider-Man n’est plus !.
L’on y retrouve les épisodes Amazing Spider-Man n°50 à 56, de juillet 1967 à janvier 1968, par Stan Lee et John Romita (Senior, car son fils Junior marquera aussi la série). Ce dernier a pris la suite de Steve Ditko après son départ abrupt au n°38. Le nouveau duo d’auteurs fait avancer Peter Parker, qui prend en âge, va à l’université, cesse d’être un « exclu » au sein de la jeunesse.
Les deux artistes diversifient alors les histoires, évoquant notamment la guerre du Vietnam (où Flash Thompson est envoyé comme soldat), des élections politiques, l’activisme étudiant. Mais surtout la romance, avec désormais Peter dans un triangle amoureux avec Gwen Stacy et Mary-Jane Watson, même s’il pense constamment qu’il se méprend sur leurs intentions !

Spider-Man – La collection anniversaire : Spider-Man n’est plus ! est ainsi un beau représentant d’une époque, d’une avancée pour le Tisseur. Ces quelques numéros proposent ainsi deux sagas, confirmant que le rythme de narration était différent alors.

La première intrigue court du n°50 au 52.
L’on y retrouve essentiellement l’objet de cette couverture légendaire, où Peter Parker abandonne le costume de Spider-Man dans une poubelle. Cela intervient après une usure du personnage, qui a l’impression de ne jamais pouvoir être présent pour sa tante, ses copines, ses amis, ses études à cause du Tisseur. Un Spider-Man d’ailleurs constamment rejeté, repoussé, méprisé par les gens, guidés essentiellement par J. Jonah Jameson.
Peter cesse donc d’être Spider-Man, ce qui permet au mystérieux Caïd de prendre le contrôle de la pègre de New York. Parker se reprend cependant, et entame une guerre sèche contre l’empire criminel du Caïd, alors que ce dernier en vient à enlever le rédacteur du Daily Bugle.
Stan Lee et John Romita livrent ici de biens beaux et bons épisodes. Le n°50 est évidemment marquant, avec cette lassitude et cette usure bien représentées. La suite se veut plus classique, mais toujours très fluide et dynamique. Le Caïd est encore à construire, ici, mais son autorité, sa puissance physique, son charisme sont déjà présents. Il est plaisant de retrouver ici plusieurs personnages de criminels « simples », longtemps très présents mais désormais éclipsés par les super-vilains. L’ensemble se suit de manière très agréable, avec des épisodes très fournis et bondissants. Les interactions entre Peter Parker et ses proches sont aussi très bonnes, avec un côté feuilleton romantique assez drôle et bien fichu pour ce fameux triangle amoureux.
Le dessin est en outre désormais classique, mais très solide, bien que l’on sente que John Romita s’inspire encore de Steve Ditko pour Spider-Man, notamment quelques effets de toile. Ses Gwen et M-J sont cependant superbes !

La deuxième intrigue occupe donc les n°53 à 56, centrée sur le Dr Octopus.
Le professeur Warren (futur Chacal !) emmène Peter Parker à une exposition scientifique, et ce dernier invite Gwen Stacy à les accompagner. Ils observent le nullificateur, mystérieuse invention de l’armée américaine pour « bloquer », déconnecter tout élément électronique qui passe dans son rayon. Le Dr Octopus entend cependant le voler, afin de briser toute résistance des autorités dans ses plans criminels. Spider-Man s’y oppose, bien sûr, mais la situation devient critique quand Otto Octavius… devient nouveau locataire de tante May ! D’autant que le Tisseur semble soudain se retrouver du côté du super-vilain, sans se souvenir pourquoi…
Stan Lee et John Romita reviennent ici à une saga plus classique de Spider-Man. L’aspect social et romantique demeure, l’ensemble reste bondissant et vif, même si finalement le fond a déjà été vu dans la franchise. L’on peut cependant relever l’étrangeté d’un Octopus locataire de tante May, élément qui permettra de futurs rapprochements, comme leur mariage avorté plus tard !
Les deux auteurs livrent une saga réussie, cependant un peu longue. Un épisode en moins aurait rendu l’ensemble plus efficace, mais cela reste très correct.

Spider-Man – La collection anniversaire : Spider-Man n’est plus ! confirme être un beau et bon moment de lecture, via une plongée certes nostalgique mais toujours efficace dans les jeunes années du Tisseur. L’on y assiste à quelques éléments marquants pour ce dernier, dans des épisodes intenses et riches.
Deux bémols, cependant.
D’une part, il est dommage de finir le tome sur une fin très ouverte, avec un Spider-Man dans la difficulté. Panini Comics n’y peut pas grand-chose, mais l’on reste sur un « à suivre » un peu frustrant.
De l’autre, si la traduction est correcte, et si le langage des jeunes est cohérent, l’absence de négation dans plusieurs bulles, du « ne » notamment, surprend quelque peu. Autant avec les personnages concernés que l’époque elle-même.

En bref

Spider-Man – La collection anniversaire débute très efficacement et agréablement, avec cette plongée dans les années universitaires d’un Peter Parker qui s’ouvre aux autres et à l’actualité. Les épisodes sont denses, intenses ; certes classiques, mais très prenants, avec des marqueurs forts pour le personnage. Un beau et bon moment de lecture !

7
Positif

Des épisodes denses et efficaces, malgré leur âge.

Des moments forts et marquants pour Spider-Man.

Des intrigues dynamiques et réussies, notamment sur la gestion de la pègre.

Negatif

Un classicisme évident qui peut gêner, dans les dessins et la narration.

L’intrigue quelque peu déjà-vue sur Dr Octopus.

Le final frustrant.

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