La préhistoire, où ça ?

Genesis, c’est un pitch qui m’a tout de suite intéressé un Isekaï préhistorique. Mais la lecture m’a quelque peu refroidi. Taiga et 6 de ses amis étudiants en anthropologie, sont venus faire un voyage en Australie pour découvrir les coutumes et les arts des aborigènes. Un peu perdus, ils marchent depuis plus d’une heure et tombent sur une grotte. Dans cette grotte, des peintures rupestres les interrogent. Ne ressemblant pas du tout à de l’art aborigène mais plutôt à l’art pariétal des hommes préhistoriques. On y voit des hommes chassant des mammouths et des cerfs. Ces hommes se font également attaqués par des bêtes sauvages et tout en haut, une sorte de vénération à lieu. Mais tout à coup, un éboulement, l’entrée de la grotte est bouchée, ils trouvent une sortie de l’autre côté. Mais ce qu’ils vont trouver de l’autre côté va les changer à jamais. Ils se retrouvent dans une période préhistorique assez difficile à dater.

Alors oui, quand je lis ça, j’ai envie de lire la suite et forcément de découvrir le monde hostile qui les attend. Surtout que je viens de terminer la lecture de Blue Hole, qui m’a fortement plu et qui est très immersif. J’espérais que ce soit assis bon mais vous l’aurez compris je me suis carrément ennuyé.

Très vite on découvre Taiga, un jeune homme qui ne sait pas trop où il en est. Il se trouve banal, sa copine l’a quitté juste avant son départ parce qu’il n’arrivait pas à faire sortir ses sentiments. C’est à peu près tout ce qu’on sait sur ce personnage. En revanche, on ne connait rien de ses amis à part leur prénom. Ren, Arata, Yuka, Rikako, Chiririn et Riku. Voilà vous en savez autant que moi. A côté de ça, ils essaient forcément de survivre dans ce monde hostile et s’organise comme ils peuvent en cherchant un abri. Ils tombent forcément sur des bêtes sauvages, mais à côté de Blue Hole, on n’est pas vraiment dépaysé. Non, on rencontre des chalicotherium, un espèce de gros cheval, un crocodile, un ours et des tortues ! J’ai du mal à rêver. La flore de son côté est quasiment inexistante, à part voir des arbres géants, on ne voit rien.

A côté de tout ça, je trouve le traitement réservé aux étudiantes plus que limites. Les pauvres ne servent à rien à part pleurer et dormir. Les seules remarques des garçons c’est « on doit faire attention parce qu’il y a des filles avec nous ». Pas très glorieux.

Taïga est clairement le seul personnage à être heureux ici, pour la première fois son cœur à l’air de battre et il fait tout pour survivre. Ils se posent également beaucoup de questions tout au long de l’aventure.

Le seul point positif ce sont les rares explications qui nous sont fournis par moment. Un petit côté historique que j’ai bien aimé.

Au final, Genesis avec ce premier tome m’a clairement déplu voire ennuyé. Un manga qui manque de saveur et surtout d’ambition. A aucun moment je me suis senti partir à la préhistoire. Pour le moment les personnages sont clairement antipathiques et les décors inexistants. En espérant que les Néandertaliens rencontrés en fin d’album relancent vraiment le récit et l’envie de lire la fin.