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Critique de Beastars #21

par Tampopo24 le mar. 12 avril 2022 Staff

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Beastars au féminin ?

Chaque lecture d'un tome de Beastars est incroyable et quand on arrive à un tome de la fin, c'est encore plus le cas tant l'autrice met en scène tout ce qu'elle a pu construire jusqu'au présent pour préparer un final d'une grande justesse et d'une grande puissance.

Il y a autant de scènes incroyables que de personnages puissants dans ce tome. On tremble à chaque tournant. On frissonne d'effroi à chaque action. On a peur pour chacun des personnages et chacun d'eux nous touche en plein coeur. C'est une maestria d'émotions, d'actes et de petites phrases qui sonnent juste sur la question de l'identité, de la mixité et avant tout du vivre ensemble malgré ou plutôt grâce à nos différences. Puissant !

J'ai donc adoré ce nouveau tome, que ce soit les combats de Legoshi dans le marché noir, le courage de Louis et ses retrouvailles avec lui-même, ou la solidarité des herbi et des carni symbolisait par Yahya et Gosha mais aussi par tellement d'autres duos. L'écriture de l'autrice est parfaite. Elle ne fait que monter crescendo et sa narration graphique est du même tonneau avec un jeu d'ombres chinoises et de peaux d'animaux juste fantastique ici !

Elle aborde dans ce dernier tournant des questions aussi puissantes que la place attribuée aux femmes dans la société et celle qu'elles veulent se donner, tout comme elle le fait depuis le début avec les herbi et carni d'un côté, puis avec les métis qui représentent de manière tellement difficile leur rapprochement. C'est superbe !

Pour cela, elle met en scène un Legoshi qui se bat jusqu'au bout, en donnant tout ce qu'il a au fond de lui et tout ce qu'il a appris. C'est émouvant de le voir à ce point se métamorphoser sous nous yeux à chaque affrontement, à chaque rencontre, que ce soit contre les varans, les inari ou contre Melon. Mais justement cela ne serait rien sans de bons antagonistes et Paru Itagaki a su en écrire qui sont à la hauteur de cet incroyable personnage. La chef du gang des Inari est une féministe comme on n'en fait plus. Melon, lui, me fascine par ses névroses et leur manifestation explosive depuis le début et ce n'est pas prêt de s'arrêter alors que sa folie atteint des sommets.

Et puis, face à cela, l'autrice impose un calme d'autant plus surprenant qu'il est inattendu et nourri d'une alliance contre nature qu'on n'attendait pas. C'est fascinant comme elle met en scène le rapprochement évident et existant depuis longtemps sans qu'on s'en rende compte entre carni et herbi. Elle utilise le double phénomène de la conférence de presse révélation de Louis, qui permet de libérer la parole, et de la coupure de courant, qui permet de libérer les instincts, pour libérer les esprits de tous sur cette question fondatrice de l'oeuvre. C'est sublime !

En bref

Avec cet avant-dernier tome, l'autrice nous approche toujours plus près de l'apothéose de sa grande oeuvre et elle le fait encore une fois d'une manière magistrale maîtrisant aussi bien le fond, les thématiques, que la forme, la narration graphique mais également ses personnages et leur psychologie toujours aussi finement décrite. Un titre déjà culte !

9
Positif

Une série terriblement bien ficelée

Un coup de coeur de bout en bout

Une narration graphique percutante

Des combats qui vont au-delà de la violence pour parler de visions de sociétés

Une très belle alchimie

Negatif

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