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Critique de Spider-man - La mort de Jean Dewolff

par Le Doc le dim. 24 avril 2022 Staff

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Celui qui n'a jamais péché...

Lorsque Jim Owsley (plus connu maintenant sous le nom de Christopher Priest) est devenu le responsable éditorial des titres Spider-Man en 1985, l'une de ses premières décisions fut de donner à chaque série une identité distinctive. Peter Parker, the Spectacular Spider-Man a pris alors la tournure la plus "sombre" de la ligne et Owsley a confié le titre à Peter David, qui bossait dans le secteur des ventes de Marvel, une position source de quelques conflits en interne. Peter David a ainsi pu travailler sur sa première série régulière et il ne lui a pas fallu longtemps pour la marquer de son empreinte avec un arc narratif en quatre parties, La Mort de Jean Dewolff

Créée par Bill Mantlo dans les pages de Marvel Team-up (notamment pour apporter un personnage récurrent à cette série d'équipe), Jean DeWolff était une flic dur-à-cuire devenue l'ami du Monte-en-l'air au fil du temps (même si cette saga montre qu'elle éprouvait des sentiments plus forts pour le héros). Mais pour Owsley, il semble que Jean DeWolff était "sacrifiable" et sa mort est devenue le point de départ d'une histoire qui permettait de tester les limites de Spider-Man, de le pousser à bout. 

L'ouverture, dans laquelle Jean DeWolff résume sa vie et sa carrière, est particulièrement réussie (même si elle contient une erreur de continuité) et surtout poignante lorsque l'on découvre à la troisième page que la policière voyait sa vie défiler à l'article de la mort. Ce début le montre bien, le contexte est celui d'un New York gangréné par la violence, reflet de la réalité et l'enquête menée par l'Araignée pour résoudre la mort de son amie se déroule dans un climat de tension perpétuelle. 

Le récit traite de la question du vigilantisme, aussi bien à travers le portrait du tueur en série appelé le Rédempteur (Sin-Eater en V.O.) que des actions de Ernie Popchik, un proche de Tante May confronté à la brutalité des rues. Peter David en profite également pour développer les différences entre Spidey et Daredevil, d'une manière qui a bouleversé profondément leur relation. Entre suspense et action, le scénariste déroule une histoire qui ne manque pas de force émotionnelle (et prend même le temps de préparer une future intrigue avec un inquiétant Père Noël) et l'ensemble est solidement dessiné par Rich Buckler (il est juste dommage que les pages pâtissent des faiblesses d'un encrage collectif).

Deux ans plus tard, Peter David fut brièvement de retour sur Spectacular Spider-Man, le temps d'une suite en trois parties illustrée par Sal Buscema et intitulée Le Retour du Rédempteur. Un deuxième chapitre très intéressant, aussi bien par la caractérisation et le parcours du tueur après sa sortie de prison que par l'exploration des doutes de Spider-Man après sa perte de contrôle. L'ensemble est très bien écrit (j'aime beaucoup la narration et les dialogues de Peter David) et monte en puissance jusqu'à un final implacable.

En bref

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