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Critique de Morbius

par Auray le jeu. 12 mai 2022 Staff

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Le vampire qui ne voulait plus voir de sang

Le récent film de Sony a mis en avant un personnage issu de l'univers Marvel crée, à la base, par Roy Thomas et Gil Kane. Morbius est, certes, plus méconnu qu'un Thor ou un Iron Man. Pour autant, on a vu dans les aventures de Spiderman qu'il pouvait faire un ennemi charismatique. À présent, le film et les comics en font un personnage plus complexe, allant de simple vampire à protecteur d'honnêtes citoyens mangeant des poches de plasma. Ce livre continue le chemin entamé.

Et, il le fait plutôt bien. Trop bien même ? Pas de véritables surprises au rendez-vous. Le scénario reprend les classiques du genre. On revisite les origines du personnage sans véritables bouleversements. Mais, le tout est plutôt fluide, grâce à une réflexion en amont de Vita Ayala (Shuri ou James Bond 007). Il suffira de faire revenir la sœur de celui qui a aidé Mickael à guérir de son envie de sang autrefois, soit Emil Nikos. Effectivement, ce dernier est une des victimes collatérales de sa transformation, et, la dernière de la famille veut le venger après un rude entrainement. Ce qui explique donc pourquoi elle ne l'a pas fait avant. L'heure de la vengeance a sonné !

Bon, plaisanterie mise à part, les dialogues sont plats. On lit, mais sans vraiment se prendre au jeu. Et, ce n'est pas les petites citations d'Aristote qui vont sauver le tout. C'est vraiment dommage, car, graphiquement, c'est de la bombe. Marcelo Ferreira (War of Realms : Punisher, Teenage Mutant Ninja Turtles, Transformers, Back to the Future) a mis les petits plats dans les grands et connaît les codes de l'horreur qui ont tant marqué les années quatre-vingts-dix.

Car, rien que les fameuses ombres sur les murs nous le prouve, nous laissant toujours deviner une scène macabre. Et, surtout, ses personnages défigurés, comme Morbius, sont détaillés au point que l'on aimerait le voir sur un Marvel Zombies par exemple. En tout cas, il va falloir que je relise Absolute Carnage vs. Deadpool auquel il a participé. Les grandes fresques issues du passé sont intéressantes également. Il arrive à donner de l'éclaircissement à une scène qui aurait pu être plus confuse pour un autre que lui. Les couleurs plus fades dans ces moments-là aident bien aussi. Un grand bravo au coloriste. Et puis, même si les codes du genre ont frappé en nous donnant encore un type de femme aux formes très généreuses, on ne peut nier qu'elle soit très bien dessinée.

Je ne vous dirais rien sur l'invitée surprise, mais, heureusement, Morbius ne sera pas seul pour combattre... lui-même. Quelques ennemis sont au programme, mais, ils sont liés à ses expériences. Donc, c'est bien un nouveau tome un qu'il y a ici entre nos mains, avec le mythe du vampire de Marvel remis au goût du jour. Il plaira aux amateurs, très certainement en mal du récent film. Les plus exigeants d'entre nous passerons tout de même un bon moment, surtout grâce au talent indéniable de Marcelo Ferreira. Ressortez vos lunettes de vue pour le coup !

En bref

« Je veux juste être un homme. »

7
Positif

Une ambiance empruntée au film de Sony et aux comics de Marvel

Un tome idéal pour ceux qui veulent s'approcher de Morbius (attention aux morsures ! )

Les dessins valent vraiment le coup d'oeil

Negatif

Un schéma scénaristique connu pour ceux qui lisent trop de comics

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