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Critique de Queenie, la marraine de Harlem

par ginevra le dim. 15 mai 2022 Staff

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Une vie hors du commun!

Si je connaissais les noms de plusieurs des grands mafieux cités dans ce livre, j'ignorais tout de cette fameuse Queenie. Dans l'entre-deux guerres raciste et ségrégationniste aux USA, il fallait avoir un caractère bien trempé pour devenir une "marraine" du jeu dans Harlem en étant femme, noire et française!!

C'est le portrait d'une femme hors normes que nous proposent les autrices de cet album : Elizabeth Colomba et Aurélie Lévy. Je suppose qu'elles ont imaginé une bonne partie de sa vie en Martinique et brodé sur certains points de sa carrière mafieuse. Comme souvent après une lecture de ce genre, je me suis plongé dans les articles sur elle via internet. Il est intéressant qu'après avoir mis fin à sa carrière criminelle, elle se soit consacré à informer la population noire de Harlem de ses droits, ce qui a fait d'elle une défenseuse des droits civiques… sacré tournant.

Les dessins d'Elizabeth Colomba sont réussis : personnages expressifs et ressemblants (c'est toujours difficile de "croquer" des personnes qui ont existé), décors clairs. Elle a joué sur la tonalité du N&B en le faisant plus pâle pour les souvenirs de Martinique. Une histoire en N&B pour illustrer la guerre des gangs à Harlem, cela s'imposait… et cela a évité les giclées de sang!

Un intéressant dossier final de quelques pages présente les personnalités cités dans le récit et un glossaire permet de mieux comprendre certains détails.

Un très bon album pour découvrir une femme au destin hors du commun.

En bref

Un portrait sans enjolivures d'une marraine de la mafia new-yorkaise des années 1920-1930. Un personnage à découvrir rapidement.

8
Positif

Biographie sans enjolivures

dessins en N&B réussis

personnages expressifs et ressemblants

Negatif

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