Le Stranger Things japonais

Brigade d'Outre-Tombe, c'est un peu le Stranger Things japonais avec des histoires de moines et de malédictions à la place du monde à l'envers de la série aux millions de téléspectateurs.

Dans cet ultime volume, l'auteur nous offre un final stressant et palpitant à souhait où l'action est à chaque coin de page. Avec son ambiance d'un autre temps, il nous plonge dans une histoire ésotérique qui fonctionne pourtant très bien. Ayant été fan de l'animé Blue Seed, je retrouve un peu cet univers fait d'esprits et autres créatures du bestiaire japonais, un folklore religieux et philosophique qui me parle où le drame n'est jamais bien loin.

Au côté de notre héros et de son club des 5 revisité, nous allons confronter celui qui est derrière tout ça et la découverte de l'identité et du destin de celui-ci fera des ravages. Comme dans bien des histoires, les coulisses sont bien sombres. On découvre un jeune garçon qui a grandi dans cette atmosphère-là et qui s'est retrouvé pris à son propre piège une fois que ses pouvoirs l'ont eu quitté et qu'il n'a pas voulu l'accepter. C'est d'une tristesse.

Ce sentiment parcours ce tome, que ce soit avec l'identité derrière le moine ou avec le personnage de Rei, qui va se sacrifier tragiquement. Mais son destin ensuite n'est pas très clair, volontairement, ce qui laisse une porte ouverte à de nouvelles aventures. C'est une ambiance un peu plombante mais bien contrebalancée par l'aventure offerte pour les jeunes héros, qui courent partout pour mettre fin à ces malheurs. On les retrouve dans des lieux emblématiques comme leur école, qui bien sûr est l'endroit où se cache le plus grand des secrets. On est vraiment à fond dans un titre pour la jeunesse et ça fonctionne très bien avec moi.

Cela fonctionne d'autant mieux quand le dessin de Tetsuya Machida rappelle celui d'un expert des histoires portant la jeunesse aux nues : Naoko Urasawa. Je ne peux vraiment pas m'empêcher de faire le parallèle entre les deux tant le coup de crayon de Machida semble tout droit inspiré par celui de Machida et tant l'ambiance de cette jeunesse érigé en modèle par des adultes nostalgique.