Au bon souvenir d’Eivor

Assassin’s Creed Valhalla est l’épisode qui m’a réconcilié avec la franchise. Cet opus, ancré chez les vikings, m’a réservé des surprises et ce finish, en guise de retournement de situation, m’a donné furieusement envie de découvrir la suite et même de me replonger de temps en temps dans cet univers.

Pour rappel, Assassin’s Creed Valhalla vous propose l’aventure d’Eivor, une femme (d’ailleurs, pour bien comprendre l’histoire, prenez l’option alternative pour les sexes des personnages) en quête de vengeance, qui va se retrouver mêler à la quête des assassins mais aussi … des dieux nordiques dans une aventure qui mêlera mythe, histoire et science fiction.

Fort du succès de cet opus, Black River nous permet ainsi de retrouver cet univers à travers ce comic-book, “le chant de gloire”, qui n’est autre que le préquel du jeu-vidéo.

Nous y retrouvons Eivor à la lutte contre les troupes de Kjotve pendant que Sigurd parcourt les terres de l’est l’amenant fatalement sur la route d’un assassin qui attirera l’attention de Bassim.

Scénarisé par Cavan Scott et dessiné par Martin Tunica, le récit ne livre pas bien plus qu’une préquelle fidèle du jeu vidéo. Ainsi, on prend plaisir à lire les pérégrinations d’Eivor et Sigurd, où la première va définitivement relancer la guerre contre Kjotve en capturant une prêtresse, permettant également de teaser la touche fantastique de la saga, et le second va nous montrer comment Sigurd va récupérer la lame cachée. La caractérisation est bien respectée et on se plaît à les redécouvrir sans se sentir trahi par une mauvaise adaptation.

Ici, elle est réfléchie et rien ne nous bouscule. Justement, c’est la limite de cette bd : tout coule de source, on n’est pas du tout surpris et on aurait pu espérer plus de risques de la part de Cavan Scott. C’est un travail de commande en somme, mais un travail bien réalisé.

Graphiquement, Martin Tunica livre aussi un travail très correct, dans la ligné d’un Davide Gianfelice (qu’on a vu sur la saga “Northlanders”). Son style retranscrit bien la période, les personnages sont reconnaissables et les combats sont fluides. Il manquait juste un découpage moins conventionnel et la prestation aurait été parfaite, mais elle reste de très grande qualité.

En somme, le travail de commande fait le travail mais j’aurais aimé un travail éditorial de la part de l’éditeur qui remet en contexte l’oeuvre, et même les enjeux du jeu vidéo, car, en l’état, un lecteur, qui ne connaît pas le jeu, ne comprendrait absolument rien à ce comicbook…

En bref

Avis aux amateurs d’Assassin’s Creed Valhalla, Black River vous propose de replonger dans cet univers à travers ce comic-book qui est la préquelle de la saga d’Eivor. C’est convenu mais bien réalisé et ravira donc les fans de la saga qui y retrouveront la fougue de l’héroïne et la violence de Sigurd dans ce récit qui appelle une suite. Pour les autres, passez votre chemin, cet album est assez difficile d’accès si vous n’avez pas joué au jeu vidéo.

6
Positif

Les plaisirs de retrouver Eivor et compagnie

Une caractérisation respectée

Des dessins efficaces

Negatif

Très convenu

Zéro surprise

Un manque d’éditos qui aurait pu rendre l’œuvre plus accessible

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