Une enquête policière où tous ont une part d'ombre.

Un bateau échoué sur une plage révèle le corps d'un riche industriel, Alexandre de Breucq. Il a été empoisonné, mais avant de mourir il a écrit 266 avec son sang. C'est l'inspecteur Amaury Broyan qui est chargé de l'enquête. Rapidement, deux femmes lui semblent suspectes : Marthe de Breucq, l'épouse, et Axelle Valencourt, la maîtresse. Mais les apparences sont trompeuses et rien n'est simple dans cette enquête.

Philippe Pelaez a conçu un scénario d'enquête policière se situant fin XIXe siècle à Paris oscillant entre grande bourgeoisie et peuple de Montmartre comprenant apaches, modèles… Je le remercie pour les extraits du livre de Nelly Roussel "Quelques lances rompues pour nos libertés" qui m'ont permis de découvrir cette grande autrice féministe. Il est vrai que deux femmes fortes sont présentées ici. Les personnes ont presque tous une part d'ombre qui les rend intéressants.

Alexis Chabert a choisi les couleurs directes pour illustrer ce récit plutôt sombre dans son fond. Mais les couleurs sont très brillantes et vibrantes. Comme l'action se situe en pleine période de l'Art Nouveau, la couverture est un hommage à ce style. Même si j'ai apprécié quasiment chaque case comme un tableau, je dois avouer que la double page finale m'a sidérée par son brio et sa splendeur.