Chasseuse de monstre

Zoé est définitivement l’un des personnages les plus marquants de l’univers de Terry Moore. Bon… Ok c’est une serial killer multirécidiviste d’une cinquantaine d’années dans le corps d’une fille immortelle de 10ans mais elle dégage énormément de sympathie. Fort de ce succès, le scénariste a donc décidé de nous livrer une petite série autour de “l'héroïne" au nom de “Serial” qui annonce la sauce.

Lorsqu’une tueuse en série sévit dans la ville, cela glisse sur Zoé mais lorsque cette dernière assassine une de ses amies d’enfance, là, ça ne passe pas.

C’est ainsi que la jeune fille va utiliser ses compétences pour traquer la tueuse, chasse qui nous amènera à découvrir qui est la meurtrière et pourquoi elle en est arrivée là.

Terry Moore est sûrement l’un des meilleurs dialoguistes chez les auteurs de comics. Chez lui, le scénario avance principalement par les échanges entre les personnages et ce dernier a le don d'insuffler la vie à ses situations à travers ces discussions. Les dialogues sont toujours aussi savoureux et rendent la petite Zoé toujours aussi attachante mais permettent aussi de caractériser l’ensemble des autres intervenants qui deviennent intéressants à leur manière.

La première concernée est la tueuse en série d’abord dont ses obsessions l’amènent à tuer maladivement toute personne sur graves prétextes à son sens. Son passé amènera d’ailleurs des explications sur le fait qu’elle soit devenue une tueuse en série. On appréciera aussi l’enquêteuse qui suivra l’enquête de Zoé en parallèle dont son importance s’avèrera capitale pour le récit.

Le récit s’articule donc autour de ces 3 personnages qui amènent différents tons, l’enquêteuse le genre policier, la tueuse l’aspect thriller et Zoé le côté action et comédie. Le mélange détonne et s’avère très agréable à lire, comme toujours avec Terry Moore.

Et visuellement, ça régale comme toujours, c’est fluide, sanglant avec Zoe, parfois tragique concernant la tueuse, son style fait mouche et transmet toujours l’émotion qu’il souhaite : c’est fort, encore plus avec uniquement du noir et blanc.

Bref, avec Terry Moore, c’est toujours un succès !