Le Retour du Héros

Suite au combat contre l'entité appelée Onslaught, les Avengers et les 4 Fantastiques ont été projetés dans un univers alternatif créé par Franklin Richards où ils ont revécu leurs expériences passées pendant une année au bout de laquelle les héros ont pu rentrer chez eux. Pour Thor, cela a pris un petit peu plus de temps (voir la fiche sur l'annual 1999), le fils d'Odin retrouvant ses compagnons dans le premier numéro des Avengers de Kurt Busiek et George Pérez après avoir contemplé la triste vision des ruines d'Asgard, conséquence de la saga The Lost Gods publiée dans des numéros de la série Journey Into Mystery inédits en France. 

Quelques mois après ses petits camarades (début 98 pour Iron Man et Captain America, été 1998 pour l'Asgardien), Thor a eu droit à un nouveau titre, confié à une équipe créative de qualité. Dan Jurgens, longtemps scénariste et dessinateur de Superman, allait accompagner le personnage pendant quasiment toute la durée du bouquin, en écrivant 79 épisodes, juste avant la période Disassembled et l'arrêt de ce volume 2. La partie graphique est signée par un John Romita Jr particulièrement inspiré et épaulé par un de ses meilleurs encreurs, Klaus Janson. 

Le volume 2 de Thor s'est ouvert sur une aventure en deux parties pleine de rebondissements, en orchestrant un affrontement puissant entre Thor, les Avengers et le Destructeur tout en posant les premières bases de la prestation de Dan Jurgens. La partie action est musclée, comme il se doit. L'armure du Destructeur est possédée par l'esprit d'un militaire frustré qui profite de cette occasion pour s'enivrer de son nouveau pouvoir. Les héros peinent face à l'arme d'Odin et le déferlement de de forces et d'énergie est spectaculaire. 

Parallèlement, Dan Jurgens introduit efficacement les personnages secondaires, dont l'infirmier Jake Olson, au destin lié à celui du fils d'Odin à cause de l'intervention d'une nouvelle figure énigmatique. Ces deux premiers numéros de Thor possèdent donc tous les ingrédients d'une relance réussie : toutes les informations nécessaires sont données pour ceux qui prennent le train en route (et qui n'ont pas lu The Lost Gods par exemple), la caractérisation est soignée (Jake Olson est vite sympathique et son quotidien est bien décrit), les bastons sont énergiques et les cliffhangers entretiennent à chaque fois l'intérêt pour la suite...