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Critique de L'Atelier des Sorciers #10

par Tampopo24 le jeu. 13 oct. 2022 Staff

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En quête d'une magie bienveillante

Avec des faux de Coupe du monde de Quiddich où tout avait bien commencé à dérailler entre les sorciers dans Harry Potter, le défile de la Nuit d'argent dans l'Atelier des sorciers se profile comme un événement tout aussi marquant.

Avec ce nouveau tome, Kamome Shirahama nous entraîne encore plus profondément dans les coins sombres de la société des sorciers. Avec une intrigue plus équilibrée entre adultes et enfants, elle nous propose une aventure ambivalente où les nuances sont plus que de mises. Impossible de prendre partie pour un camp ou pour l'autre, chacun à des torts et des espoirs. J'adore cela !

Coco et Tarta sont en proie avec le chantage de la Confrérie des capuchons et ils commencent à voir tout ce qu'on leur cache dans leur monde. Oui, la magie c'est fantastique, mais il y a vite moyen de déraper et en même temps les garde fou doivent-ils tout interdire ? Ne restreignent-ils pas trop la magie au détriment de certains seulement ? Tout cela est très judicieusement interrogé avec eux mais pas seulement. L'autrice nous fait également comprendre grâce à une double narration menée en parallèle entre plusieurs groupes, qu'il y a peut-être à craindre également du Roi d'Esrest et de son fils. C'est très très intriguant tout cela.

Nos héroïnes, elles, se retrouvent tiraillées au milieu de tout ça, chacune voulant trouver sa voie, montrer ses progrès et oeuvrer pour le bonheur des gens, mais ce n'est pas si simple. L'autrice met bien à mal leur candeur et leur naïveté. Agathe est toujours sur le fil avec son envie de reconnaissance par sa mère qui pourrait la mener trop loin. Coco, on l'a vu, est en lien avec ceux qu'on considère comme le mal et même si elle semble avoir compris les limites de sa magie, rien n'est moins sûr face à une décision de vie ou de mort. Tetia, elle, pourrait bien se faire entraîner sans le vouloir par un personnage plus rusé qu'elle. Et que font nos adultes pendant ce temps-là ? Ils sont là, ils veillent mais ne voient rien, embourbés qu'ils sont par les restrictions qui sont l'essence même de leur vie.

Avec émotion, la mangaka continue de nous prendre aux tripes. On ne peut qu'être touché par les histoires de chacun. Dans ce tome, c'est celle de Dagda et Kustas qui émouvra le lecteur et Kamome Shirahama met le paquet dessus en jouant sur le lien unissant ce père et ce fils de circonstance qui n'ont connu qu'épreuve et pauvreté malgré leur grand amour réciproque. C'est très joliment mis en scène avec un pathos très bien dosé et des dessins plein de sentiments qui jouent avec nos émotions pour nous mettre la larme à l'oeil.

En bref

L'Atelier des sorciers n'en finit plus de nous émerveiller, que ce soit par des sorts, par de charmantes petites filles qui découvrent la sororité ou par un univers qui nous en met plein les yeux. La série n'est jamais aussi bonne que quand elle s'immerge dans les méandres sombres de son univers qui a l'air si beau et joyeux au premier coup d'oeil. Nos héroïnes sont décidément en proie de décisions bien difficiles.

8
Positif

Des dessins toujours aussi fabuleux

Une mise en scène exquise et percutante

Une intrigue pleine de nuances, sans bons ni méchants

Une plongée dans les noires arcanes du pouvoir de tous les côtés

Des personnages émouvants dans leurs quêtes

Negatif

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