L'été de tous les dangers

C'est l'été. Quatre adolescents ont décroché un job d'été dans une station balnéaire des Hamptons. Richie et Ben sont deux frangins, le premier est le cadet, le chouchou de son père, moins sage que son grand frère Ben. Mary et May sont deux amies qui aimeraient bien s'offrir du bon temps entre deux longues journées de travail. Au cours d'une soirée dansante, les couples se forment. Mais alors que May n'hésite pas à coucher avec Ben le premier soir, Mary fait attendre Richie...ce qui frustre le jeune homme qui va au fil des jours entretenir une relation sexuelle avec May...

Trouble est une mini-série en 5 numéros publiée aux Etats-Unis en 2003 lors d'une éphémère reprise du label marvellien Epic Comics. Le but était de tenter d'amener un nouveau lectorat en relançant les romance comics, très populaires dans les années 50, ce qui s'est soldé par un échec. Le récit imaginé par Mark Millar en reprend bien les codes tout en adaptant ce genre d'histoire à une autre époque et en évoquant le sujet difficile de la grossesse chez les adolescentes. Mais l'ensemble, s'il a ses bons moments dans les premiers chapitres (je ne suis pas particulièrement allergique aux romances), s'essoufle rapidement...

Si la partie graphique signée par Terry Dodson reste bien adaptée à cet exercice, Mark Millar peine à retranscrire l'ambiance d'une époque. Le titre est censé se dérouler dans les années 70, il y a même une référence au Vietnam, et pourtant le feeling est plutôt celui d'une comédie ado des années 80. Et là où il se plante complètement, c'est dans la révélation de l'épisode 4. May tombe enceinte de Richard.  Pour éviter la honte de sa famille, elle préfère partir et vit pendant un temps avec un type crasseux. Comme elle ne supporte plus cette vie, elle appelle Mary et après une engueulade, Mary se réconcilie avec May et décide d'adopter l'enfant...

...un enfant qu'elle prénomme Peter...

Ca remonte à presque 20 ans mais j'ai l'impression que Marvel avait laissé traîner un certain flou autour de la nature du bouquin. L'édition Panini de l'époque (sous le label MAX) ne mentionne même pas le terme "hors-continuité" alors qu'il est clair qu'il s'agit d'une variation (pas très inspirée...un petit parfum de "scandale" à la Millar) sur le passé de la famille Parker...une sorte de Et si ? pas vraiment mémorable...